Nous reproduisons ci-dessous un hommage publié le 10 juillet. Le NPA 86, le NPA dans son ensemble, apportent toute leur solidarité à Gisèle et aux proches d’André. André ne souhaitait pas d’obsèques publiques et politiques : ce texte n’a donc d’autre vocation que de rendre un hommage militant.
J’apprends ce soir le décès d’André Depouille, un camarade du NPA de Niort. J’ai une pensée pleine de tendresse pour Gisèle, sa compagne…
André représente beaucoup pour moi. C’est un des tout premiers militants que j’ai rencontrés quand, il y a 13 ans, j’ai commencé à m’investir pour un nouveau parti anticapitaliste.
Avec son accent belge, André savait régulièrement nous rappeler son internationalisme. Passionné de foot, il refusait de s’abaisser au football des nations et savait que c’est dans le jeu de club que « l’excellence » pouvait être atteinte. C’est en partie pour cela qu’il refusa de s’afficher comme le diable rouge de service lors de la coupe du monde 2018 alors que la presse régionale voulait réaliser un article à ce sujet. Mais il refusa surtout car André n’avait pas de frontières dans le cœur et dans la tête. Il était autant français que belge, vietnamien qu’algérien, cubain que sud-africain. En témoigne son engagement sans faille pour le peuple palestinien.
J’ai des dizaines de souvenirs qui me reviennent en écrivant ces quelques lignes. Je suis ému. Je pense aussi à Élise, à mes camarades du début, à nos réunions à Niort, à l’université d’été.
André, il y a quelques semaines encore, avait soutenu activement, malgré des problèmes de santé graves, notre candidature aux élections régionales avec la liste « On est là ! ». Il y a quelques jours, il tenait à voter lors de la conférence nationale du NPA pour la présidentielle, en faveur de la candidature unitaire et radicale de Philippe Poutou.
Nous perdons un camarade, un révolutionnaire, ouvert, unitaire, issu de la longue histoire du mouvement trotskiste international, et n’ayant jamais sombré dans le sectarisme. Un camarade qui reste une figure de notre parti dans la région.
Camarade André, bon vent ! Nous continuons le combat, mais un peu triste ce soir…