C’est avec tristesse que nous avons appris le décès de notre camarade Sylvie Laplace, militante révolutionnaire de longue date au Pays basque, brutalement emportée par la maladie.
C’est en 1968 que Sylvie a connu des militants de la LCR, en particulier Claude Larrieu, un camarade décédé accidentellement en 2016, un drame et un manque dont elle parlait souvent. Militante de la LCR depuis les années 1970, elle fut comme Claude partie prenante en 1995 du projet d’un « parti des travailleurs » auquel Arlette Laguiller avait appelé lors de la présidentielle, ce qui les a menés ensuite à militer dans le groupe Voix des travailleurs formé par tous les militants exclus de Lutte ouvrière en mars 1997, qui avaient rendu vivant cet appel d’Arlette Laguiller.
Une vie de militantisme
Militante fidèle à ses premiers engagements, elle rejoignit à nouveau la LCR avec laquelle VDT fusionna en 2000 puis le NPA au sein duquel elle défendait l’unité des révolutionnaires.
Sylvie a milité aussi de nombreuses années au Planning familial, dès les années 1970, et elle y a tenu régulièrement des permanences au bureau de Bayonne. Elle a été de toutes les luttes féministes, notamment pour le droit à l’avortement, participant aux rassemblements et manifestations nationales et locales, de tous les combats pour le droit des femmes à être libres.
Elle a exercé des responsabilités à la CGT, à l’Union locale CGT de Bayonne, et bien sûr dans toutes les entreprises où elle a travaillé.
Agent territoriale, elle a travaillé à la mairie de Biarritz d’où elle avait été licenciée, puis à la police municipale d’Anglet où elle avait été réintégrée après une lutte acharnée contre son licenciement.
Par son engagement militant, elle avait su gagner le respect des policiers municipaux, une prouesse dont elle n’était pas peu fière.
Elle participait aussi, avec les militants nationalistes Abertzale en particulier, aux luttes de défense des droits des prisonniers politiques, victimes d’un traitement par l’État français qui la révoltait, qu’elle ne cessait de dénoncer en affirmant son point de vue de classe, internationaliste.
Jusqu’au bout, malgré ses problèmes de santé, elle a continué à défendre ses idées communistes révolutionnaires avec toute sa détermination et sa forte personnalité, pour un parti démocratique et révolutionnaire. Elle militait aussi bien sûr pour l’unité des révolutionnaires, qu’elle défendait dans le NPA mais aussi auprès des militants de Lutte ouvrière avec lesquels elle avait gardé des relations de camarades.
Elle a tenu jusqu’au bout dans sa dignité à nous encourager à garder le cap de la perspective de se préparer à la révolution socialiste, à la prise du pouvoir par les travailleurEs, contre ce monde invivable et pour un monde qui réponde aux besoins de tous.
Nous nous souviendrons toujours de son courage, sa détermination à lutter contre sa maladie et toutes les complications qui en ont suivi, mais aussi de sa force et sa dignité pour poursuivre son combat pour ses idées.
Sylvie aimait faire la fête, les moments conviviaux où l’on échange et on rit. Sa chaleur et son humour espiègle vont nous manquer.
Nous pensons bien sûr à son fils, Jon, dont elle nous parlait souvent, ainsi qu’à tous ses proches affectés par sa disparition.
Ses camarades