Publié le Vendredi 16 décembre 2011 à 01h08.

Annecy, la ville où les riches s’ennuient

Cette semaine un hebdomadaire local, l’Essor savoyard, consacrait sa une et un dossier aux malheurs des riches « desperate housewifes » annéciennes qui s’ennuient et se plaignent de l’absence de magasins de luxe dans la préfecture de Haute-Savoie. Pourtant Annecy n’est pas un ghetto de riches, c’est une ville ouvrière, une ville où la population souffre des conséquences de la crise, une ville militante où une large mobilisation a contribué a faire échouer le projet pharaonique de la candidature française aux JO d’hiver de 2018.

La venue de Philippe Poutou a permis de rassembler une soixantaine de personnes, militantEs et sympathisantEs du NPA, dont certainEs s’étaient « perduEs de vue » depuis un moment, mais aussi de nouvelles têtes ainsi que des camarades de Lutte ouvrière et de la Gauche anticapitaliste suisse venus en voisins.

Très à l’aise, Philippe a développé les axes essentiels de notre campagne avant d’entamer un débat percutant avec la salle : régularisation des sans-papiers, origine et nature de la dette des États, divergences programmatiques et stratégiques avec le Front de Gauche, nécessité d’un bouclier social contre la crise, l’intérêt et les limites du mouvement des IndignéEs, quelle explication donner à l’atonie actuelle du mouvement social, quel sens donner à une candidature anticapitaliste... tout ou presque y est passé avant que la réunion ne se finisse sur un appel à participer à l’initiative de l’UD-CGT 74 pour « accueillir » Sarkozy en visite à Annemasse le mardi suivant.

Un premier déplacement réussi, bien suivi par la presse locale, qui redonne la pêche pour passer le premier tour de la campagne du NPA, obtenir les 500 parrainages et aller jusqu’au bout. On ne lâche rien !

Correspondante