La conférence nationale du NPA a rassemblé 240 déléguéEs, désignéEs par les votes de 3 100 militantEs dans 92 assemblées générales. Il s’agissait de définir la démarche du NPA pour les prochaines élections, présidentielle et législatives. Le vote des militantEs a donné une majorité de 50,4 % à la « motion A », actant ainsi le lancement de notre campagne sans mettre entre parenthèses notre candidature.
Samedi, le premier débat a démarré autour de cette démarche électorale. La principale divergence entre les déléguéEs de la A et ceux et celles de la B (40 % des déléguéEs) portait sur la stratégie du NPA vis-à-vis Front de Gauche. La position C (5,8 % des déléguéEs) a estimé que la démarche proposée par la position A n’était pas suffisamment révolutionnaire.
Le profil général de la campagne Les discussions du samedi après-midi étaient axées autour du profil et des grands axes de notre campagne. Au vu de ces discussions, un accord large s’est dessiné autour de l’idée que notre campagne devait répondre à la crise du système capitaliste et de ses conséquences pour la population et le monde du travail. Cette crise, à la fois économique, financière, sociale, environnementale, énergétique et alimentaire, a des effets désastreux. Face aux gouvernements de droite comme de gauche qui orchestrent les plans d’austérité au service des classes dominantes, la nécessité de redonner confiance à notre camp social pour riposter est une préoccupation commune. Mais des divergences sont apparues sur la façon dont pouvait être portée cette campagne. Certains camarades de la B craignant une campagne « ouvriériste et sectaire » et les camarades de la C, une campagne qui ne porterait pas suffisamment sur les mesures de rupture avec le capitalisme.
Le samedi soir, notre camarade Philippe Poutou a été désigné candidat du NPA par 122 Pour, 50 Contre, 11 Abstentions et 47 NPPV (ne prend pas part au vote). Des camarades s’y sont notamment opposés en regrettant que notre candidat ne soit pas une femme, en particulier une de nos deux porte-parole. Mais une majorité a estimé que le profil social et politique de Philippe illustrait le mieux le projet de notre organisation dans cette période de crise du capitalisme et permettait de rassembler le parti. Le lancement de la campagneLe dimanche, les discussions par ateliers ont permis d’approfondir les différents axes de notre campagne : conditions de travail, partage du travail, emploi et précarité, salaires, écologie, discriminations, annulation de la dette, jeunesse… En tant qu’organisation anticapitaliste, nous souhaitons lier la défense des revendications de la vie quotidienne de la population à la discussion sur la manière de les imposer, par la mobilisation du monde du travail, pour organiser la société selon d’autres intérêts que ceux des capitalistes. En début de matinée, une discussion a également eu lieu sur l’urgence de réussir tous ensemble à surmonter le barrage des 500 parrainages d’éluEs que la loi nous impose. C’est la tâche immédiate, l’urgence pour toutes et tous.
À l’issue de la conférence nationale, une déclaration a été votée, à 62 %, afin de rassembler l’organisation autour de sa campagne. La position B a souhaité faire une déclaration publique mettant en avant des désaccords de fond et appelle à la constitution d’un courant public en octobre prochain. Après cette conférence nationale, l’enjeu est maintenant de mettre au second plan les discussions internes, de regrouper le NPA et de tourner le parti vers l’extérieur, vers les luttes et vers cette campagne électorale qui devra donner une cohérence à nos interventions, en les liant à notre projet de société.
Jean-François Cabral, Sandra Demarcq