Les municipales peuvent être une étape dans le rassemblement de celles et ceux qui combattent les politiques d’austérité, d’une opposition de gauche. Dans cette perspective, le NPA33 a pris l’initiative de rencontres. Nous nous sommes adressés, en fonction des communes et des réalités locales, à Lutte ouvrière, aux composantes du Front de gauche, au POI et aux militants locaux se situant en opposition au gouvernement. Nous l’avons fait dans les communes où nous avons des élus (Cenon, Lormont, Pessac, Cestas) ainsi qu’à Bordeaux, Mérignac et Talence, ce qui regroupe les communes les plus importantes de l’agglomération.
Expériences d’une opposition de gauche Actuellement, cinq éluEs NPA siègent dans des conseils municipaux à Cenon, Cestas, Lormont et Pessac, dont quatre effectuent un deuxième mandat en toute indépendance des majorités municipales (PS-EELV-PCF ou PS-PCF). Nous y sommes souvent bien seuls à nous opposer aux politiques libérales à l’œuvre et à permettre que la contestation sociale et la révolte s’y invitent. C’est une expérience qui rend les discussions avec les autres militants très concrètes...Les premiers échanges que nous avons eus ont tous été utiles, permettant de confronter les raisonnements et les solidarités des uns et des autres. Cela a permis des clarifications avec parfois des désaccords profonds, ou au contraire des préoccupations communes qui font que des débats plus précis peuvent s’engager.Les seuls militantEs qui semblent craindre ce débat sont malheureusement ceux de Lutte ouvrière. Ils n’ont le plus souvent même pas jugé utile de répondre, sauf à Mérignac où des militantEs ont justifié de partir seul par un « nous, on défend le communisme » ne souffrant pas discussion !
Petit tour des discussions en coursSur Lormont, seul un représentant du PG est venu à une première réunion : il nous a dit attendre la position nationale, tout en se prononçant pour une liste commune indépendante du PS y compris sur le budget...À Cenon, sans surprise, le PCF n’a pas répondu à l’invitation (il se prépare à repartir avec le PS) mais nous avons eu des échanges riches avec des militants PG et un camarade de la GA. Ce dernier est partant pour une liste indépendante d’opposition de gauche. Le PG est également ouvert : second tour, opposition au budget... ne semblent pas faire divergence.À Pessac, les militantEs du PC ont répondu à l’invitation : l’occasion d’une discussion franche et fraternelle sur nos orientations. Mais s’il n’a pas tranché sur repartir avec le PS dès le premier tour ou le faire au second, le PCF n’envisage pas d’être dans l’opposition à une majorité PS… Quant au militant de la Fase également présent, il n’a fermé aucune porte.À Mérignac, le PCF (qui participe à la gestion municipale avec le PS) est venu à notre invitation mais veut continuer à « rassembler toute la gauche »… Les militants PG continuent la discussion.À Bordeaux, la GU, CetA et le PG ont participé à une première réunion ainsi qu’un militant PCF à titre individuel. AC ! et Les Rouges-Vifs souhaitent être associés à la démarche. Si la nécessité d’une liste en opposition au gouvernement ne fait pas débat, par contre les choses sont bien moins évidentes pour le positionnement au deuxième tour…À Talence, plusieurs réunions ont eu lieu, réunissant des militantEs NPA, PCF, PG et GA sur la base de travail antérieur commun lors des cantonales mais aussi lors de luttes locales.Partout donc, débats et clarifications continuent. À suivre...
Le NPA 33