Notre camarade Yves Coirault nous a quittés brutalement jeudi 18 mars. Il était ouvrier dans une entreprise de salaison de morue dans les années 1980, quand il a connu les militants de Lutte ouvrière. Depuis cette époque, sa révolte a trouvé un but : l’émancipation des travailleurs par eux-mêmes. Ses problèmes de santé l’ont rapidement empêché de défendre ses idées dans son entreprise et il s’est investi dans son quartier. Il était fier de s’afficher avec son journal devant son supermarché et surtout dans les manifs, l’une des expressions de la lutte sociale. Son combat pour ses idées l’a amené après son exclusion de LO en 1997 à rejoindre Voix des travailleurs pour défendre l’unité des révolutionnaires. C’est naturellement qu’il a rejoint la LCR avec Voix des travailleurs. Son intérêt pour les débats d’idées l’a amené à rejoindre le courant Avanti qui défendait, au sein de la LCR, la nécessité de la construction d’un parti anticapitaliste de masse. C’est donc avec enthousiasme qu’il a intégré le NPA. Sa vie, c’était son combat contre l’exploitation. Quand il avait des coups de blues, ce sont les discussions avec ses amis de lutte qui lui redonnaient du courage. L’une de ses grandes fiertés a été que sa fille Odile rejoigne le même combat. Yves était fidèle en amitié quel que soit le choix de ses amis. Ses amis et camarades garderont de lui les débats animés autour de ses chiens et de son chat, ses hobbies pour les collections en tout genre et l’archivage des publications du mouvement ouvrier et révolutionnaire, mais aussi son côté râleur. Dorénavant, quand nous écouterons L’Internationale, Le temps des cerises et Bandiera rossa, les chants révolutionnaires que tu préférais, nous aurons une pensée pour toi, Yves.Ses amis, ses camarades de combat.