Les images qui viennent de Gaza sont terrifiantes : les enfants meurent de faim et de soif, sont mutilé·es ou tué·es par les bombardements menés par Israël. Lundi 26 mai, au moins 33 personnes, pour la plupart des enfants, sont mortes dans le bombardement d’une école. Des centaines de personnes meurent ou sont blessé·es chaque jour, et plus aucun hôpital ne fonctionne. Cette volonté de détruire un peuple, Netanyahou et Trump l’ont exprimée en indiquant qu’ils voulaient en finir avec Gaza et déplacer toute sa population. On peut parler de génocide, c’est-à-dire la destruction organisée, déterminée, de tout un peuple.
Le front génocidaire se fissure
De plus en plus d’organisations indiquent maintenant qu’on ne peut plus accepter l’horreur actuelle. Les syndicats, les partis, les artistes s’expriment enfin. Même Macron et les dirigeants Grande-Bretagne et du Canada alertent sur le massacre, dénoncent l’expansion des colonies en Cisjordanie et parlent de « sanctions ciblées » contre Israël. Leur prise de position bien timide est également hypocrite, puisqu’ils félicitent Trump pour ses actions et revendiquent la mise en place d’État palestinien. Dans le rapport de forces actuel, un État palestinien concrétiserait la spoliation des Palestinien·nes et les cantonnerait à un micro-État en mille morceaux et ruiné.
Nous avons besoin de bien plus que des sanctions ciblées. Nous avons besoin d’une politique déterminée de sanctions dans tous les domaines : ruptures des accords d’association avec Israël ; embargo sur les armes ; arrestation des dirigeants israéliens ; réquisition des entreprises françaises qui commercent avec Israël. Ces mesures radicales pèseront sur le rapport de forces. À notre échelle, le boycott généralisé des entreprises liées à Israël (Carrefour, McDo, etc.) est utile immédiatement.
Contre le génocide, face à la répression, agissons tou·tes ensemble
Au lieu de cela, le gouvernement français projète d’interdire Urgence Palestine – une des principales organisations de défense des Palestinien·nes, animée par des réfugié·es palestinien·nes – comme il a interdit le collectif Palestine Vaincra à Toulouse et d’autres organisations, comme il veut interdire la Jeune Garde antifasciste.
Cet ultime acte répressif, après une répression étatique et médiatique s’exerce depuis des mois et qui a empêché des mobilisations massives en France, montre la collaboration de l’État français avec l’État d’Israël.
Nous appelons à faire signer massivement la pétition stop-dissolution.fr contre la dissolution d’Urgence Palestine. Il y a toujours urgence à construire une mobilisation de masse. Nous devons augmenter la pression sur notre gouvernement, par des manifestations partout, par la participation de toutes les organisations, partis, syndicats et associations. Nous n’accepterons jamais le génocide du peuple palestinien, nous devons lutter pour qu’il vive, et pour la libération de la Palestine !
Montreuil, le 28 mai 2025
Pour signer la pétition contre la dissolution d’Urgence Palestine : stop-dissolution.fr