Des militantEs se mobilisent en mémoire des victimes de la répression policière du 17 Octobre 1961, où des centaines d’Algériens, manifestant ce jour-là à Paris pour le droit à l’indépendance et contre le couvre-feu qui leur était imposé, ont fini dans la Seine.
Ce samedi 17 octobre 2015, à l’appel du collectif « D’ailleurs nous sommes d’ici » et de nombreuses associations telles l’ATMF, Attac Strasbourg ou le NPA 67, environ 130 personnes ont manifesté en allant du Pont Corbeau à la place du 17-Octobre-1961. Emmené par la fanfare d’Attac, cette manifestation avait notamment pour but de demander l’ouverture des archives pour que vérité et justice soient réellement faites. Mais cette manifestation était aussi l’occasion de témoigner notre solidarité avec les luttes en cours, les drames des migrantEs, les victimes des violences policières et de l’islamophobie d’État. Notre devoir de mémoire a pour but de promouvoir cette histoire afin de faire revivre la tradition internationaliste du mouvement ouvrier, héritière du congrès de Bakou et des luttes anticoloniales, et de mieux faire connaître cette histoire. Cette place du 17-Octobre-1961, inaugurée en 2013 mais qui ne possède toujours pas de plaque officielle, ne doit pas être qu’une simple place commémorative mais doit également permettre la mobilisation des mouvements sociaux sur des questions trop souvent délaissées par la gauche.
À Paris, le même jour, autour de 250-300 personnes se sont rassemblées comme chaque année au Pont Saint-Michel. Des vieux militantEs de l’immigration algérienne, mais aussi des jeunes (en particulier lorsque des manifestantEs du rassemblement en solidarité avec les Palestiniens qui s’est tenu plus tôt dans l’après-midi nous ont rejoint), MRAP, Solidaires Étudiants, Ensemble, PCF, PG (avec son élue parisienne), et le NPA bien sûr. Un rendez-vous de transmission de la mémoire important.