Le résultat du premier tour des élections régionales marque une nouvelle étape dans la réaction sociale, économique, démocratique et écologique.
C’est la déconfiture de toutes les forces politiques... sauf le FN. Deux voire trois régions pourraient lui échoir, la présidentielle en ligne de mire. C’est inédit... Mais c’était aussi tristement prévisible. Quand la politique du gouvernement PS pratique celle de la droite et reprend une partie du programme de l’extrême droite (déchéance de la nationalité, répression…), et surtout quand aucune force n’est en mesure de représenter conséquemment les exploitéEs et les oppriméEs face à cette offensive de classe, l’abstention se maintient à un niveau important et amplifie un vote d’extrême droite, aujourd’hui massif, diversifié et persistant.
Prévisible, oui. Mais toujours réversible. Car il existe une saine prétention révolutionnaire : être présent sur tous les terrains de la lutte de classes, pour construire sans attendre une alternative, dans une perspective de transformation révolutionnaire de la société. Cette alternative doit justement être majoritaire, radicale et démocratique, nous avons la modestie de penser que nous ne sommes qu’un outil. On ne fait pas seul la révolution !
L’absence du NPA à ce scrutin régional tenait à notre manque de fonds. Sa seule présence n’aurait évidemment rien changé aux coordonnées de la situation et de ce scrutin. Mais le NPA possède justement cette saine et modeste prétention révolutionnaire. Daesh, guerre, état d’urgence, vote FN : « Le vieux monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître, disait Gramsci. Dans ce clair obscur surgissent les monstres ».
Aider à construire une alternative
Notre présence aurait donc été légitime et nécessaire pour donner une expression à toutes celles et ceux qui veulent construire une alternative à ce monde. Une expression limitée en force ? Certainement. Une expression limitée sur le fond ? Peut-être. Mais l’alternative, justement, ne viendra jamais d’un seul petit parti. Elle se construit collectivement, par le biais de différents types et formes d’organisations, dans le processus social et politique de la lutte des classes, sur tous ses terrains, y compris électoral.
Alors si vous êtes de celles et ceux que l’absence du NPA à ce scrutin a frustré, mais qui plus généralement pensent qu’il faut reconstruire une représentation politique des exploitéEs et oppriméEs ; si vous êtes de celles et ceux qui ne se résignent pas, qui résistent, qui luttent pied à pied dans leurs associations, dans leurs quartiers, sur leurs lieux d’études ou de travail ; si vous considérez que ce vieux monde doit être enterré avant qu’il ne nous enterre sous sa misère et ses guerres, ou qu’il détruise simplement la planète ; alors continuez de vous révolter et de militer. Construisons l’alternative... et faites un don au NPA.
Sylvain Madison
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