Avec un résultat final de 295 000 euros, la campagne de souscription 2015 offre un visage mitigé...
D’un côté, nous sommes loin de l’objectif initialement fixé à 500 000 euros. Bien qu’ambitieux, il n’était pas pour autant déconnecté des réalités. Avec un budget annuel (pourtant) très frugal autour de 600 000 euros ces dernières années, la souscription a toujours été indispensable pour couvrir nos dépenses courantes.
Vivre à l’économie
En effet, les cotisations régulières de nos militantEs ne suffisent pas à couvrir ce budget. Cela sans compter la disparition de l’aide de l’État en raison de nos résultats lors des dernières élections législatives en 2012. Une aide qui nous rapportait plusieurs centaines de milliers d’euros par an sur la précédente législature 2007-2012...
Même si cet argent de l’État était pour l’essentiel réinvesti volontairement dans les scrutins électoraux, même si son absence n’empêche donc pas le fonctionnement courant et minimal du parti, il serait faux de prétendre que sa disparition soit sans effet. L’indépendance vis-à-vis de l’État est une boussole pour nous. Mais son aide a parfois du bon... Cette aide annuelle nous offrait des marges de manœuvre, de la trésorerie et une capacité de projection dans le moyen terme. Or, les échéances de moyen terme, en particulier électorales, nécessitent des fonds relativement (voire très) importants... du moins pour un petit parti comme le NPA.
En conséquence, avec une souscription annuelle de 295 000 euros, le NPA devra plus que jamais vivre à l’économie, et tenir compte du facteur financier dans le choix de certaines apparitions électorales. Notre absence aux dernier scrutin régional en est la preuve...
Un capital accumulé
D’un autre côté, ce résultat est supérieur à tout ceux enregistrés auparavant depuis la création du NPA ! L’explication peut se chercher dans l’accumulation d’expérience dans la menée de la campagne. La souscription « €uroMillion » en 2013 avait montré que les efforts militants et organisationnels payent et peuvent fructifier. Cela peut également s’expliquer par la fidélisation de donateurs qui, malgré les vicissitudes de la période, continuent de croire que le NPA « fait partie de la solution ».
Laquelle ? La reconstruction d’une représentation démocratique, radicale et unitaire des exploitéEs et des oppriméEs. Une représentation pour la défense de leurs intérêts immédiats et pour leur auto-organisation. Une représentation de combat contre l’offensive anti-sociale, anti-démocratique, impérialiste, raciste et destructrice du climat, menée par la bourgeoisie, sous la forme du gouvernement PS-Medef actuel comme sous ses formes de droite ou d’extrême droite. Une représentation qui se nourrisse de toutes les luttes sociales pour remettre en cause le capitalisme, pour les construire, les amplifier, les faire converger. Une représentation pour la transformation révolutionnaire de la société, pour le socialisme.
Sylvain Madison