Il n’y a pas que dans les écoles ou sur les lieux de travail que cette rentrée a été difficile. Le dernier CPN, qui s’est réuni le week-end dernier, l’a été lui aussi, reflet sans doute du climat morose que nous connaissons.
Panique boursière en Chine, menace d’une nouvelle crise financière, crise des migrants, déroute du gouvernement Tsipras, montée du FN et des idées souverainistes, nouvelle offensive contre le code du travail, crise climatique et préparation de la COP21... durant l’été les signes d’aggravation de la crise et des tensions sociales et politiques n’ont pas manqué. Faire le point sur une situation dégradée et préoccupante pour donner une cohérence à nos interventions était le premier le premier point de l’ordre du jour, l’occasion d’un débat animé, sans que le CPN ne réussisse à dégager formellement une orientation majoritaire.
De la Grèce à la lutte contre l’austérité
En amont du CPN, le Comité exécutif avait engagé un travail de rédaction en vue d’une résolution politique rassemblant très largement. À travers cette discussion et ce travail commun, de larges accords se sont dégagés, en particulier sur la crise des migrants ou sur la riposte à l’offensive du gouvernement et du Medef. Les désaccords se sont concentrés sur deux principaux points : les leçons de l’expérience grecque et, en relation avec celles-ci, la démarche du NPA.
La discussion sur la Grèce, au sujet de laquelle le CPN a fait un point spécial, pointait deux questions. La grande majorité des camarades considérait la rupture de Unité populaire avec Syriza comme un fait positif, mais divergeaient sur l’appréciation de son programme.
Ensuite, la discussion s’est centrée sur la sortie de l’euro du point de vue de la politique des anticapitalistes. La rupture avec les politiques d’austérité et le capitalisme implique-t-elle ou pas la rupture avec l’euro ? Quoi qu’il en soit, l’unanimité s’est faite sur la nécessité de combattre la montée du souverainisme, de gauche comme de droite.
Comment reprendre l’initiative ?
Le deuxième sujet qui nous divise est celui de la démarche politique à avoir, une divergence qui recoupe les discussions au sujet de la présidentielle, et qui n’a pas été surmontée depuis le congrès. La discussion n’est pas nouvelle : comment articuler politique unitaire et construction d’un parti anticapitaliste et révolutionnaire ? Priorité à l’unité, au rassemblement des anticapitalistes et révolutionnaires ? Comment les combiner ? Et quelles initiatives doit prendre le NPA ?
Au final donc, malgré de larges points de convergence sur une partie de la résolution politique, le CPN a été dans l’incapacité d’adopter celle-ci.
Faire vivre le NPA
Ce CPN a aussi été amené à trancher une série de questions organisationnelles : renforcement de la commission financière, mise en place d’une commission pour discuter de la constitution d’un groupe de porte-parole...
Une résolution concernant la lutte contre le sexisme et les violences faites aux femmes dans notre propre mouvement a aussi été adoptée.
La campagne financière 2015 est ouverte : objectif, faire mieux que la dernière, qui avait réunie 400 000 euros (voir ci-contre la résolution adoptée). Un vaste travail politique...
Le CPN a fait le bilan de l’Université d’été dont tout le monde convenait qu’elle était un moment militant important tant par la richesse et la qualité des débats que par les bonnes relations qui y régnaient. Un moment à faire fructifier tout au long de l’année...
Yvan Lemaitre
La souscription 2015 du NPA
Le NPA décide de lancer une souscription afin de faire face à ses dépenses courantes et exceptionnelles, mais aussi pour mobiliser le parti et renforcer les contacts avec notre milieu.
Cette campagne devra être en prise avec la conjoncture. C’est en convainquant politiquement de la justesse et de l’utilité de l’ensemble de nos analyses, activités et réponses que l’on convainc notre milieu de donner de l’argent au parti.
Cette campagne devra traiter des questions financières car elles font partie de notre vision de la politique. En rappelant les fondamentaux de notre « philosophie » financière, il s’agit d’informer et de sensibiliser à l’importance de ces questions, de marquer là aussi notre différence et ainsi favoriser le don.
Cette campagne devra enfin s’inscrire dans un agenda électoral. C’est que la séquence électorale de 2017 sera coûteuse et que le parti doit se préparer dès maintenant.
Avec la mise en place d’une équipe ad hoc, d’une circulaire et d’un suivi des fédérations, la campagne financière « €uro-Million » 2013-2014 a permis de doubler notre résultat habituel et d’atteindre un résultat de 400 000 euros. Au regard de la situation et des échéances à venir, nous nous fixons donc comme objectif d’atteindre les 500 000 euros pour cette souscription 2015.
Le CPN mandate le CE sur les modalités et la mise en œuvre de cette campagne dès le mois d’octobre.