Lundi 16 janvier, Philippe était en meeting à Évry. Une venue symbolique une semaine après que Valls, ex-Premier ministre et ex-maire d’Évry, fut revenu dans cette ville où il a construit sa carrière de politicien. Sur les marchés, lors des diffusions de tracts pour annoncer la réunion, les réactions ironiques voire très franchement hostiles contre Valls ne manquaient pas. « On le connaît ! », nous disait-on souvent comme un geste de sympathie à notre égard.
Nous étions une bonne cinquantaine pour cette réunion. Notre camarade Angélique Grosmaire, militante syndicale à La Poste, a dénoncé les effets dramatiques du plan de réorganisation de La Poste dont souffrent les usagers, avec la fermeture de nombreux bureaux, et les postiers, qui voient leur conditions de travail se dégrader au point d’entraîner une vague de suicides. Florent Grimaldi, syndicaliste chez Renault-Lardy, a décrit la course au profit mondialisé de Ghosn et ses amis contre les ouvriers auxquels aujourd’hui on voudrait faire croire que le protectionnisme va les défendre. Et Ibrahima Dia, syndicaliste santé-sociaux, a dénoncé les effets de la même politique dans son secteur, avec en particulier dans le 91 la fermeture de trois hôpitaux qui doivent fusionner en un seul au détriment des malades.
Après l’intervention de Philippe suivie attentivement, appréciée et chaleureusement applaudie, la discussion est venue illustrer cette dégradation des conditions de vie pour le monde du travail, chez les cheminots, les travailleurs sociaux... Un intervenant a souligné nos responsabilités en décrivant les difficultés rencontrés dans les syndicats, le recul politique et l’urgence des tâches de reconstruction du mouvement ouvrier, comme pour illustrer l’importance que Philippe y soit... Un sentiment largement partagé dans le public, avec bien sûr l’urgence de la mobilisation pour la recherche des parrainages…