Publié le Samedi 23 juillet 2016 à 09h06.

La semaine de Philippe Poutou : de l’usine à la banque ?

Ford ou NPA ? Ford et NPA. Profitant de la torpeur estivale qui s’installe, le candidat à la présidentielle en a profité pour se lancer dans les démarches administratives liées à la campagne, cela après avoir dit son fait aux dirigeants de Ford...

En tant que représentant du personnel de l’usine Ford, Philippe a participé à une nouvelle réunion du comité de suivi Ford (suivi de l’accord signé en mai 2013 et concrétisant l’engagement de Ford pour 1 000 emplois au minimum jusqu’en 2018 !) à la préfecture de Gironde, réunion pilotée par le préfet, avec les pouvoirs publics (région, département, ville, métropole), les dirigeants de Ford Europe et les syndicats. Ces réunions ont lieu parce que les salariés insistent pour qu’au moins formellement elles aient bien lieu, obligeant ainsi les pouvoirs publics à tenir un minimum leur rôle de « contrôle » et Ford à rendre un minimum des comptes... Car le temps passant, la mobilisation de ces dernières années s’éloignant, la pression diminuant, les pouvoirs publics retrouvent leur position favorite du laisser faire et Ford retrouve donc une marge de manœuvre énorme : les engagements pris ne deviennent qu’un vague souvenir.

Préparer les suites...

Le discours de Ford concernant l’avenir reste très flou. L’activité arrive à sa fin en 2018, Ford doit apporter de nouveaux projets mais cela tarde à se concrétiser : à part des déclarations d’intention, Ford reste toujours très évasif. Philippe et ses camarades ont clairement déclaré, lors de la réunion, que Ford bluffe, que sa politique mène droit dans le mur, réduisant les effectifs par des départs en retraite (une quarantaine par an !), supprimant des postes pour plus de rentabilité, sans plan de formation pour maintenir le savoir-faire... Le préfet et les pouvoirs publics voient bien qu’il y a un problème. Alors ils posent des questions, montrent leurs inquiétudes, mais ne vont pas plus loin : pas de dénonciation concernant le reniement des engagements, et bien entendu aucune menace... On n’avance pas mais ce type de réunion n’est pas inutile pour autant : la pression est maintenue mais elle reste largement insuffisante... Pour bousculer tout ce petit monde, il faudra que la colère explose, que les salariés se mobilisent.

Côté NPA, Philippe a participé cette semaine aux démarches administratives, incontournables, pour la candidature. Cela commence par la déclaration du mandataire financier pour pouvoir ouvrir un compte de campagne afin de commencer à faire face aux premières dépenses que constitue la recherche des parrainages. Des dizaines de camarades sont déjà sur les routes pour solliciter les éluEs, les maires... Cela fait du temps mais aussi de l’argent. Du coup, il faut régler toute une série de questions, remplir des papiers à déposer en préfecture, et prendre rendez-vous avec une banque en vue de l’ouverture du compte. Un travail aussi pris en main par l’équipe « finances » de la campagne. Pas le cœur de la campagne, mais une des conditions indispensables à son déroulement...

CorrespondantEs