De Paris à Calais en passant par Rouen, la semaine du candidat du NPA à l’élection présidentielle a été marqué par l’expression du soutien et de la solidarité avec toutes les mobilisations.
Ainsi mardi 27 septembre, Philippe était à Paris pour apporter son soutien et celui du NPA aux salariéEs d’Alstom, qui par un rassemblement à Saint-Ouen (93) au moment où se tenait le CE de l’entreprise, défendaient leurs emplois. Quelques dizaines de minutes plus tard, c’est à Bobigny (93) auprès des salariés d’Air France en butte à la répression pour 15 d’entre eux que s’est rendu Philippe. Il y a pris la parole au nom du NPA (voir article dans l’Anticapitaliste n°352).
Ces deux rassemblements, pas aussi fréquentés qu’il aurait fallu, traduisent l’état d’esprit actuel : de la colère oui, mais aussi de la résignation. Difficile d’envisager des victoires aujourd’hui contre les patrons ou contre le gouvernement... L’ambiance n’y est donc pas vraiment, mais il y a bien des discussions avec des syndicalistes qui ne veulent pas lâcher, qui ont conscience qu’il faut renverser le rapport de forces pour gagner. Le défi est là, ainsi que des militantEs pour les relever, pour construire la riposte...
Nos solidarités de classe
Deux jours plus tard, à l’occasion du meeting de Rouen avec Christine Poupin qui a réuni près de 200 personnes, une rencontre a eu lieu avec l’équipe qui a animé la grève à l’hôpital psychiatrique de Saint-Étienne-du-Rouvray : des syndicalistes de la CGT, des non-syndiqués, bref un collectif qui a conduit la lutte. La grève s’est arrêtée l’avant-veille, la direction ayant gelé son projet de restructuration qui conduisait à dégrader encore plus les conditions de travail (voir interview dans l’Anticapitaliste n°349). C’était une première grève pour beaucoup de salariéEs, des jeunes surtout, qui se sont organisés par eux-mêmes. Cela a créé du lien, le moral est là... Une expertise CHSCT doit avoir lieu, puis la direction dira si elle maintient ou modifie son plan, les salariés étant lucides sur le fait que le mouvement devra reprendre pour que l’expertise soit efficace. L’échange entre Philippe et les salariéEs a aussi permis d’aborder la question de la construction des collectifs de lutte, en particulier dans le secteur de la santé.
Enfin, samedi 1er octobre, autre lieu, autre solidarité : Philippe était à Calais pour la manifestation de soutien aux migrantEs. Et à la différence de Hollande ou de Sarkozy, il n’était, lui, pas là pour exiger le démantèlement du camp et le refoulement des réfugiéEs (voir article en page 4).
Correspondants