Notre camarade Claude Larrieu est décédé brusquement alors qu’il participait à une course en montagne. Sa disparition a semé la consternation dans sa famille mais aussi parmi toutes celles et tous ceux qui le considéraient comme un ami ou un camarade de combat.
Professeur de mathématiques à la retraite, Claude manifesta toujours une grande ouverture d’esprit, ce qui le conduisit à aller enseigner en Amérique latine dans le cadre de la coopération. Là, au contact de militants révolutionnaires péruviens, il s’engagea en politique et, à son retour en France, à la fin des années 1970, adhéra à la Ligue communiste révolutionnaire. De cette période, il avait gardé un grand intérêt pour la culture latino-américaine. Dans le même temps, il devint un membre actif de la FSU, syndicat de l’enseignement secondaire.
Dans tous les domaines où il intervenait, il faisait preuve de qualités comme l’ouverture d’esprit, la rigueur, le sens des responsabilités, le dévouement, la fermeté dans ses engagements politiques, tout cela allié à une grande gentillesse et la volonté constante de rechercher ce qui pouvait unir plutôt que diviser. Sa chaleureuse amitié était appréciée, même par celles et ceux qui ne partageaient pas ses idées ou affichaient leurs divergences avec lui. Les dizaines de témoignages de sympathie reçus depuis son décès provenant de nombreuses organisations politiques, associations, personnalités et de militantEs qu’il avait côtoyés le prouvent.
Militant internationaliste et révolutionnaire, aucun combat ne lui était étranger, que ce soit ceux des paysans andins, des peuples palestinien et kurde, en passant par la défense du droit à l’autodétermination du peuple basque mais aussi de ses prisonnierEs et exiléEs, l’opposition aux interventions de l’impérialisme français en Afrique et au Moyen-Orient, les luttes féministes et écologistes, les combats syndicaux, ou ceux contre la réforme des retraites et la loi El Khomri.
Son parcours politique fut toujours placé sous le double signe de l’ouverture d’esprit et du marxisme révolutionnaire. Après avoir quitté la LCR en 1995 pour se rapprocher de Lutte ouvrière avant de rejoindre Voix des travailleurs en 1997, de revenir avec elle à la LCR trois ans plus tard, et enfin, en février 2009, de devenir un des membres fondateurs du Nouveau parti anticapitaliste au Pays basque.
Enfin, Claude ne fut jamais un militant replié sur lui-même. Il respirait la joie de vivre et savait se montrer un compagnon agréable lors des repas qui clôturaient une soirée électorale ou une manifestation. Il laisse un vide immense que rien ne pourra combler. Et comme on dit au Pays basque pour rendre hommage aux personnes qu’on aime et qu’on admire : « Agur ta Ohore ! » (« Salut et honneur ! »).
Ses camarades et amiEs du NPA Pays basque