François Horn s’est engagé en politique dès l’âge de 16 ans, d’abord en Lorraine puis à Lille. Il y a été membre de la direction locale de la LCR entre les années 80 et 2000 et a largement contribué à notre réflexion politique et à nous faire grandir, à travers les commissions économique et formation. Il a transmis beaucoup, à la Ligue puis au NPA, au sein de la Société Louise-Michel de Lille et de l’association des amis de la IVe internationale, constamment sans dogmatisme ni paternalisme. Ses travaux d’enseignant-chercheur économiste sur les logiciels libres n’étaient pas déconnectés de ses engagements contre le capitalisme. Il avait également pris diverses responsabilités syndicales dans le SNESUP.
Très présent dans les campagnes électorales d’Olivier Besancenot ou encore dans la construction du NPA, il est resté fidèle jusqu’au bout et avec fermeté, en dépit d’un monde hostile, à son engagement pour une perspective révolutionnaire. Il y a quelques mois à peine, il participait encore activement au débat de congrès. Toujours respectueux envers ses contradicteurs. Presque toujours d’une humeur mesurée. Presque car il était le premier à râler quand il manquait des drapeaux aux manifs ou parce que les réunions se tenaient à des moments pas possibles.
Nous gardons le souvenir d’un militant avec qui on pouvait à tout moment avoir des échanges précieux et pertinents sur la situation du monde au combien complexe, avec une ouverture d’esprit et un sens de l’écoute indispensables pour saisir ce mouvement du réel écrasant le présent et pour élaborer collectivement des pistes pour transformer la société. Cultivant une forme d’optimisme quant à la justesse de notre combat pour l’émancipation du monde du travail, pour une société juste, solidaire, égalitaire.
Nous avons toujours trouvé auprès de François un accueil chaleureux, un encouragement et une solidarité inconditionnelle : auprès de lui, nous avons appris un peu plus ce qu’est la camaraderie. Tous les membres du NPA du Nord-Pas-de-Calais te remercient et te saluent, et embrassent fraternellement ta compagne Armelle et tes filles Mathilde, Lucie et Louise.
Ses camarades