Publié le Vendredi 24 juin 2016 à 10h44.

Les nôtres : Giuseppe Mulé

Notre ami et camarade Giuseppe Mulé, « Joseph de Montreuil », nous a quittés lundi 13 juin, frappé par un méchant « crabe »... Il est parti sans nous laisser le temps d’exaucer son dernier vœu : une fête entourée de touTEs ses amiEs... Fuckin’ life !

Celles et ceux qui ont eu la chance de militer avec lui n’oublieront jamais son sourire malicieux, son empathie, sa générosité, son sens de l’autodérision et son optimisme à toute épreuve. Syndicaliste infatigable, il avait en permanence le souci de se mettre au service des luttes les plus difficiles , telles celles des McDo ou de Pizza Hut en 2003, dont il fut un des soutiens les plus actifs. Passionné de cinéma, il voulait en permanence laisser des traces de nos combats qu’il filmait tout en y participant (allez les visionner sur Youtube...).

Mais son engagement allait bien au-delà du combat syndical. En 1989, avec Siné et quelques autres, il s’était engagé à fond dans le mouvement des « sans cravates », « contre le Bicentenaire des privilégiés de la planète, avec les millions d’exclus que cette société produit. » Anticapitaliste convaincu, il s’était impliqué dans le projet initial du NPA tout en dénonçant le sectarisme de certains courants qui le composaient.

Agitateur d’idées, éternel utopiste, il aimait par dessus tout établir des passerelles, le plus souvent autour d’une bonne bouteille, entre des militantEs de sensibilités différentes, afin d’aller à l’essentiel : trouver des convergences, abandonner les postures sectaires, rapprocher les points de vue... Pour agir ! Sa dernière facétie : un court métrage sur l’argent, « Le vrai n’est qu’une figure du faux », réalisé l’an passé avec Oreste Scalzone, son éternel complice (à voir aussi sur Youtube).

Plein d’affectueuses pensées à ses amiEs, camarades, à sa compagne, à ses enfants. Giuseppe sera toujours de nos combats car les révolutionnaires ne meurent jamais. Ciao Giuseppe, ciao compagno.

Alain Pojolat