Publié le Dimanche 19 mars 2017 à 10h59.

Les nôtres : José Blat

José est décédé le 22 février à Nîmes, alors qu’il préparait le second Forum de l’émancipation pour le compte de l’Université critique et citoyenne. Il a été à l’origine et même l’âme des deux forums de l’émancipation nîmois, co-organisés par l’Université critique et citoyenne de Nîmes dont José était un des principaux animateurs, la Féria du livre de la critique sociale et des émancipations de Nîmes et Attac Nîmes. Venant de la tradition de la Ligue communiste révolutionnaire, José était soucieux que, après les échecs et les impasses du 20e siècle, les nouvelles générations reprennent langue avec ce qu’il appelait, dans le vocabulaire de ce courant politique, « les questions stratégiques », c’est-à-dire le plan du comment on passe des résistances au sein du capitalisme à un processus de sortie du capitalisme.

Né le 22 août 1951 à Palma de Majorque, José était un militant politique (LCR, NPA, sans parti ces derniers temps en France mais adhérent de l’espagnol Podemos), militant syndical (Union syndicale Solidaires) et militant associatif, tout à la fois de culture espagnole, enraciné depuis longtemps sur le terrain nîmois et cosmopolite. Il était psychologue au conseil départemental (ex-conseil général) du Gard, et depuis quelque temps en retraite. C’était un amateur de littérature en général et de polars en particulier.

José s’inscrivait dans la grande tradition du mouvement ouvrier et socialiste, celle des militants-intellectuels, se saisissant des questions intellectuelles parce que militant exigeant.

Philippe Corcuff

 

Communiqué du NPA du Gard suite au décès de José Blat

Notre camarade José est décédé brutalement, fin février, à Nîmes. C’était un militant anticapitaliste et internationaliste engagé de longues dates dans de nombreux combats politiques. Il était également très actif dans le mouvement social et syndical.

Très impliqué dans l’organisation de la LCR, dans le Gard,il avait participé activement à la création du NPA. Plusieurs années après, des divergences l’avaient amené à se séparer de nous. Mais José était resté membre de la IVème Internationale.

Ces derniers temps, ses activités militantes de partageaient entre la France et l’Espagne, pays dans lequel il avait combattu, avec acharnement, le Franquisme pendant sa jeunesse.

La disparition subite de José, va créer un grand vide dans les luttes de notre ville. Et en attendant la relève, nous t’adressons un dernier salut, camarade José.