Notre camarade, qui militait sur le comité Pantin-Bobigny-Le Pré-Saint-Gervais (93), vient de nous quitter. Voici l’intervention faite au nom du NPA lors de ses obsèques mercredi 5 avril.
«J’ai connu Serge dans les années 2000 lorsqu’il a rejoint la LCR, puis le NPA. Sa vie a été marquée par la défense des causes des opprimés. Serge m’a souvent parlé de ses premiers combats en solidarité avec la révolution algérienne, de son engagement à l’Unef des années 1960, et à ses discussions avec les militants du PSU et du PCF, de la ligue de l’ époque.
Dans sa vie politique, a aussi beaucoup compté ce qu’il a vécu en Algérie. Il aura toujours gardé le contact avec des groupes et des militants communistes ou d’autres courants révolutionnaires. (…)
Dans les années 2000, il s’engage à fond dans les campagnes de la LCR puis du NPA (...). Il animera, avec d’autres camarades, la campagne municipales de 2008 à Pantin.
Serge était toujours là, pour un collage, une diffusion de tracts, la vente du journal, une discussion avec des sympathisants. On pouvait dire qu’à plus de 70 ans, c’était un activiste. Mais il gardait toujours le temps pour un pot, un repas avec ses copains. Il veillait toujours à soutenir, à encourager les jeunes militants, à leur donner confiance. Pour lui, la fraternité et le respect militant n’étaient pas des vains mots. (...)
Serge nous avait rejoint, avec tout son bagage, sa culture professionnelle dans le monde de l’architecture, sa passion pour la presse et les médias, ce qui lui a permis de conjuguer son militantisme politique et toute une série d’autres activités. Il était aussi curieux et, peut-être pour rattraper le temps perdu, toujours intéressé par toutes les discussions, formations politiques et théoriques.
Une dernière anecdote : je me rappelle l’avoir soutenu pour qu’il participe à un stage de formation des responsables de la IVe Internationale à Amsterdam. Il m’avait ensuite raconté avec enthousiasme ses discussions avec les militants brésiliens, congolais, indiens... Cela l’avait visiblement marqué parce qu’il me demandait souvent des nouvelles de la IVe Internationale, de ses sections dans tel ou tel pays.
Ce qui nous restera de Serge, c’est sa sympathie, sa gentillesse, et plus, son humanité. C’était quelqu’un de bien. Salut camarade. »
François Sabado