Publié le Mardi 3 mai 2016 à 09h18.

Parrainages administratifs pour la candidature Poutou, c’est parti !

Les premières équipes sont parties sur les routes ces dernières semaines. Avec déjà quelques succès. Cela donne un nouveau point de vue sur l’épuisement du gouvernement en cette fin de quinquennat...

Dans les voyages, les discussions sont toujours aussi diverses : le prix de la tonne de blé, l’intercommunalité, la réduction des dotations de l’État, mais aussi l’état de la gauche et du PS en particulier.

La préoccupation première des maires est la nouvelle baisse des dotations de l’État (7 %, soit 3,67 milliards d’euros cette année). L’État réduit le déficit public… mais ce sont les maires qui doivent en assumer les conséquences devant la population. Un manque à gagner absolument gigantesque qui contraint à diminuer de nombreuses prestations, le temps de permanences des secrétariats, les subventions aux associations, etc. La seconde préoccupation est la qualité de l’éducation (on y perçoit là aussi les politiques de restrictions budgétaires). Ainsi, le maire de Motreff (dans le Finistère) a rendu public son parrainage pour Philippe Poutou au moment où ce dernier apportait son soutien à la mobilisation contre la fermeture d’un poste d’enseignant.

Le PS décrédibilisé

À l’image du reste de la population, de très nombreux maires ne veulent plus entendre parler de Hollande. La politique du gouvernement apparaît bien comme ne donnant aucun résultat, rendant plus difficile la vie de la population, avec la casse des services publics, le chômage, etc. Pour ceux qui sont proches du PS, le discours est parfois encore plus catastrophiste : il se dit même que certains souhaiteraient une défaite du PS en 2017… pour avoir une chance de remporter leurs propres élections municipales. En bref, c’est l’écœurement et de nombreux maires coupent toute solidarité avec le gouvernement.

De premiers résultats encourageants

La conséquence de tout cela est que les premières visites effectuées par les camarades sont plutôt favorables. Beaucoup de maires nous ayant accordé leur parrainage en 2012 acceptent à nouveau de le donner pour 2017. Des maires ayant hésité puis refusé en 2012 ont une oreille bien plus attentive aujourd’hui.

Cela ne signifie pas que le travail sera facile. Actuellement, la pression sur les maires est pour l’instant faible, car ni le PS ni le PCF ni EÉLV n’ont encore de candidat. Ils se sentent donc encore libres de donner leur parrainage. Cela ne durera peut-être pas... Cela doit surtout nous convaincre d’aller tout de suite à la rencontre des maires.

Le PS, aux abois, veut museler ses concurrents

Le Conseil constitutionnel vient de valider la réforme de l’élection présidentielle. La première mesure est la publication des parrainages toutes les deux semaines et le fait que les maires devront communiquer leur parrainage par courrier au lieu de le confier au candidat. Cela rendra plus difficile la tâche pour les « petits candidats ».

Mais surtout, le temps de parole ne sera plus égal entre les candidats jusqu’aux deux dernières semaines de la campagne. Cela, couplé avec le fait que les comptes de campagne ne seront plus comptabilisés que sur six mois, va renforcer les principaux candidats, ceux qui disposent des moyens financiers les plus importants.

Il sera donc plus difficile de rendre visible la candidature de notre candidat. Pour les militantEs, la conclusion est donc simple : il faut, au plus tôt, démarcher les maires pour assurer notre candidature, afin de pouvoir faire campagne le plus tôt possible.

Antoine Larrache