Publié le Vendredi 27 mai 2016 à 09h40.

Philippe Poutou en mode mobilisation(s)

De blocages en manifestations, de grève en actions, le candidat du NPA aura été sur plusieurs fronts, de Bordeaux à Paris...

Et ça commence lundi 16 mai à Pessac, dans la banlieue de Bordeaux, par la participation à un nouvelle action de blocage, cette fois devant une centrale d’achats en produits frais de Leclerc. Une centaine de personnes autour d’équipes de routiers CGT et FO, des jeunes, des intermittentEs, des syndicalistes... et Philippe. Des actions qui restent minoritaires, encore plus au fil des heures de la nuit, mais qui montrent qu’il est possible de ne pas se contenter des manifs, que faire des actions de blocage de l’économie, ça compte pour perturber le patronat. Ces opérations révèlent aussi le rôle des structures syndicales (fédérations, UD) qui n’aident en rien à la coordination, à mettre en lien les équipes militantes : aucun appel, aucun mail, rien n’est fait pour soutenir, pour construire le mouvement, pour par exemple mettre en lien les « bloqueurs » et les syndicats des entreprises bloquées.

Le lendemain, Philippe file sur Paris pour participer à la nouvelle mobilisation contre la loi travail. Au côté d’Olivier Besancenot, sa présence sur le point fixe tenu par le NPA reste appréciée. Échanges fraternels sur les suites à construire, les moyens de se mobiliser, etc. 

Grosse journée...

Jeudi 19 mai sera une journée chargée, avec la grève à Ford Blanquefort à l’occasion de la venue des dirigeants européens (cf. article en page 8-9). Une centaine de salariéEs étaient présents au rassemblement, dont une moitié en grève, et un mécontentement qui s’exprime. Mais pour pousser Ford à maintenir une activité réelle sur le site, il faudra retrouver un fort niveau de mobilisation, surtout que les pouvoirs publics, les élus locaux, laissent faire Ford qui n’a ainsi aucune contrainte... 

Le soir même, Philippe a participé à Beautiran au blocage organisé par des routiers d’une plateforme de produits frais pour Carrefour (chacun son tour...). À peu nombreux, une quarantaine, le blocage tiendra jusqu’à 7 h 30 le lendemain matin... Et toujours beaucoup de discussions. D’abord avec les routiers en grève qui sont peu, déçus par la faible mobilisation, ne comprenant pas que leurs collègues n’agissent pas, des échanges aussi sur leurs conditions de travail pénibles, qui se dégradent (plus de pressions, moins d’effectifs, plus de mépris, et toujours la rentabilité d’abord...). Puis avec des syndicalistes de l’UL CGT voisine.

« On n’est pas fatigué ! »

Vendredi 20 mai, Philippe a participé au « déménagement » organisé par la Coordination des intermittents et précaires de l’ancien lieu d’occupation, le TNBA (théâtre), vers Barbey (salle de spectacle). Un déménagement bien organisé, bien préparé, en mode opération secrète. L’équipe militante est réduite mais déterminée, ces lieux d’occupation étant les rares lieux de rencontre, d’AG, car la Bourse du travail de Bordeaux est refusée à ces militantEs du mouvement...

Samedi 21 mai, dans le cadre de la marche mondiale contre Monsanto, plusieurs centaines de personnes et Philippe ont manifesté dans les rues de Bordeaux, notamment des jeunes de « On vaut mieux que ça ». Des jeunes interrogatifs : comment renforcer la coordination et les liens entre militantEs de secteurs différents, comment trouver des actions pour renforcer le mouvement...

Et après cette semaine assez chargée, un week-end de repos bien mérité... à la Fête de l’Huma de Gironde. Un très bon accueil et des discussions fraternelles avec des militantEs PCF inquiets du débat dans le parti, un certain nombre refusant de choisir une nouvelle fois Mélenchon comme candidat, tout comme des primaires avec le PS, et revendiquant le retour à un PC ouvrier et plus radical... Le doute dominait, certains parlant même de voter NPA... Oui, pourquoi pas ?

CorrespondantEs