Jeudi 2 mai, le film « J’veux du soleil » a été projeté, en soirée, au rond-point des vaches, bien connu dans les mouvements sociaux antérieurs comme endroit de distribution de tracts, blocages, devenu symbolique depuis le début du mouvement des Gilets jaunes.
Le rond-point doit son nom aux quatre vaches grandeur nature placées sur l’herbe (et enlevées maintenant). Depuis plusieurs semaines, des arrêtés préfectoraux successifs interdisent la présence de quiconque à moins de 300 mètres du rond-point, sous peine de contravention. Les Gilets jaunes y sont harceléEs par la police et les huissiers. Ils et elles sont poursuivis, surveillés à leur domicile.
Ciné-débat en plein air
Mais, courageusement, ils et elles continuent de se battre, de tenir ce lieu pour rester visibles, de reconstruire les cabanes détruites par la police. Le soir du jeudi 2 mai, environ 350 personnes se sont retrouvées, dans une bonne ambiance, pour une séance de cinéma en plein air, inédite dans ce lieu, entre autoroute, boulevard industriel, Babou et Brico dépôt. Le public était constitué en majorité de Gilets jaunes, venuEs des 4 coins de la région, de syndicalistes et de militantEs de la gauche de la gauche. Quand Macron apparaissait à l’écran les réactions étaient bruyamment hostiles, et les applaudissements chaleureux accompagnaient les témoignages très touchants montrés dans le film. Avant la projection, François Ruffin et François Boulo ont pris la parole et ont ensuite répondu aux nombreuses questions et interventions. À quelques jours du samedi 4 mai pour « la reconquête des ronds-points » ce rassemblement au rond-point des vaches tombait à pic et a fait du bien aux Gilets jaunes en recherche de soutiens.
Correspondante