La commission nationale santé, action sociale, protection sociale du NPA s’est réunie les 11et 12 novembre à Paris. Nouveaux et anciens militantEs, 23 camarades, venuEs de la région parisienne et de 10 villes situées dans les régions y ont participé.
Quatre points étaient à l’ordre du jour.
De quoi Macron est-il le nom ?
Introduit par un rapport très fourni et argumenté, la première discussion a montré la multiplicité et la cohérence des attaques en cours ou en préparation sur la protection sociale et réaffirmé notre cadre d’intervention : face à l’austérité et aux privatisations, ne rien lâcher sur le 100 % Sécu pour le financement et la gestion de la protection sociale, et le 100 % service public (contre la marchandisation de la santé et du social).
La discussion a porté sur la manière dont on peut relier cette perspective aux situations vécues, aux attentes, au niveau de conscience actuel des salariéEs. Plusieurs questions ont été approfondies : campagne contre la dette des hôpitaux, « fiscalisation » de la Sécurité sociale et CSG, défense du service public, en combattant ses dérives marchandes, « salaire à vie ».
Nous nous sommes efforcéEs de définir de quelle manière le NPA devait faire campagne sur la Sécurité sociale et le salaire socialisé ; non en ajoutant une « campagne » supplémentaire, mais en donnant toute leur place aux questions de santé et de protection sociale dans la lutte contre la politique économique et sociale du gouvernement.
Comment résister aux contre-réformes ?
Le tour des villes et régions a montré l’accélération des politiques d’austérité, des restructurations/privatisations, la généralisation du management agressif. L’affaiblissement du syndicalisme et l’accentuation de la répression contre les équipes syndicales combatives ont été soulignées, ainsi que la défiance accrue vis-à-vis des syndicats, en particulier chez les jeunes salariéEs. Cela pose avec d’autant plus d’acuité la question de l’auto-organisation pour permettre à toutes et tous, syndiquéEs ou non, de prendre en main les luttes.
Les mobilisations n’ont pas cessé, avec parfois des victoires locales. Mais après la manifestation nationale réussie du 7 mars, les fédérations syndicales n’ont offert aucune perspective.
Une conclusion s’est donc imposée : plus que jamais la construction d’un outil de mobilisation unitaire capable d’agir pour la coordination des luttes est à l’ordre du jour. S’appuyant sur des structures syndicales de base, il doit être attractif pour les non-syndiqués. Il y a donc nécessité à « remettre sur le métier », sous des formes différentes, l’ouvrage commencé avec la Convergence des hôpitaux en lutte contre l’hostérité. La place que peut jouer le Front social a été abordée. L’importance et la vitalité des comités de défense de l’hôpital public et de leur coordination nationale ont également été soulignées, ainsi que le soutien qui doit leur être apporté.
Bilan et perspective : une relève de générations
Le bilan d’activité de la commission a été jugé positif. Il a surtout été l’occasion de se tourner vers l’avenir.
Deux points principaux ont été débattus : le renforcement de notre implantation dans les grandes concentrations de salariéEs que sont les hôpitaux, et la prise en main de l’animation de la commission par une équipe rajeunie et renouvelée avec un nouveau fonctionnement.
Le secteur social : marchandisation, luttes, construction
Les logiques marchandes à l’œuvre dans le sanitaire s’appliquent désormais aussi au social.
Au cours des dernières années un redémarrage de luttes a eu lieu dans ce secteur. Une nouvelle génération militante a émergé.
Il a été décidé que l’ensemble de la commission devait se mobiliser pour favoriser notre structuration dans le travail social. Différentes mesures seront prises dans cette perspective.
Il ne reste plus désormais qu’à passer de la réflexion à l’action.
Commission nationale santé, action sociale, protection sociale