Au soir de la journée de grève interprofessionnelle et de manifestations du 9 avril, notre comité avait décidé d’organiser son café-débat mensuel sur la médiatisation des mobilisations sociales. En effet, qui n’a jamais pesté, en rentrant de manifestation, au vu du traitement médiatique proposé (ou plutôt imposé) aux mobilisations sociales, occultant généralement les revendications exprimées et focalisant l’attention, soit sur des gênes occasionnées pour les usagers des transports publics, soit sur des confrontations marginales entre quelques manifestants et la police ?
Animée par un membre du collectif d’animation de l’association Acrimed (Action-critique-médias), qui s’est notamment appuyé sur des extraits d’émission télé ou radio, cette réunion publique a réuni entre 25 et 30 personnes – dont une douzaine de militantEs du NPA – et a permis de débattre du rôle et du pouvoir spécifiques des « grands » médias.
Comme cela a été dit lors d’une discussion très riche, les médias dominants ne sont ni tout-puissants, comme le laisse entendre une critique à tonalité conspirationniste, ni un strict reflet de tendances présentes dans la société : s’il y a bien un pouvoir médiatique, de cadrage des débats et de légitimation idéologique, il se forme et opère conjointement avec les pouvoirs politique et économique. D’autres questions ont été abordées : quels rapports de forces dans les rédactions ? Comment expliquer que la plupart des gens consultent les médias dominants ? Comment lutter contre cette emprise idéologique ? Moralité : une discussion à approfondir !