Meeting réussi à Brest ce mardi 28 février : un peu plus de 130 personnes, un public attentif et d’âge varié, des connaissances, bien sûr, mais aussi des têtes inconnues, un milieu qui s’était parfois éloigné mais qui a saisi cette occasion pour renouer les liens. De quoi redonner le moral au petit groupe de camarades qui tente contre vents et marées de mener la campagne sur place.La tribune était à l’image du public souvent très populaire, les questions très politiques. L’occasion de préciser notre appréciation du PS comme du Front de Gauche, ce qui nous rassemble et nous différencie. Sans avoir toujours besoin d’aller très loin : il suffit de voir ce qui se passe dans les conseils régionaux ! En plus de l’intervention de Philippe, deux éclairages ont été apportés depuis la tribune sur les politiques sécuritaires menées par Sarkozy depuis cinq ans et les différentes luttes menées dans la région. Une manière de conclure une journée riche en rencontres militantes.Défense des services publics et de l’emploi privéDans la journée, un premier détour s’était imposé de lui-même, celui de Carhaix. La lutte exemplaire des usagers, des personnels, et des élus avait permis en 2008 de sauver le service de maternité et un service de chirurgie. Des fermetures qui par voie mécanique en auraient entraîné bien d’autres comme l’a rappelé une cadre-infirmière lors de notre visite, insistant sur la modernité de cet hôpital comme sur l’enjeu réel des attaques : non pas faire des économies, mais donner au privé une partie des activités abandonnées par l’État !
Dans la délégation se trouvait également un des nombreux maires des villages environnants, en tête des manifestations, qualifié rapidement de « parrain » puisque… d’accord pour parrainer Philippe, après l’avoir fait pour Olivier !De retour à Brest et après un passage à la télévision, une autre rencontre importante a eu lieu avec des syndicalistes de la Sobrena, l’une des principales boîtes de réparation navale.Ils sont venus accompagnés du secrétaire de l’union locale CGT jusqu’au local du NPA pour expliquer la bagarre qu’ils mènent afin de sauver 250 emplois (près d’un millier si on compte les emplois induits). Au moment où Sarkozy multiplie les effets d’annonce à Lejaby ou à Pétroplus, les syndicalistes ont insisté à juste titre sur un aspect essentiel : il faut des repreneurs mais pas à n’importe quel prix, pas pour dynamiter le droit social sous prétexte d’échapper au pire.Défense de l’environnementEn Bretagne on se souvient de la lutte de Plogoff qui permit de faire reculer l’État sur un projet de centrale nucléaire. Une autre lutte d’importance est en train de voir le jour contre un projet de centrale électrique au gaz, susceptible de rejeter près de 4000 tonnes de CO² chaque jour. Le gouvernement et le président de région viennent de signer un accord avec Siemens.
Une association, Gaspare, a vu le jour, suscitant une réelle mobilisation de la population et une participation active du NPA local. La rencontre avec Philippe était donc toute naturelle. Une autre facette du programme que nous voulons défendre à cette élection, et pas des moindres !
Jean-François Cabral