La seule réponse efficace face à la tragédie que vivent les migrantEs est de refuser de considérer les migrations comme un « problème », et de s’unir pour satisfaire les besoins sociaux de millions de femmes et d’hommes venuEs d’ailleurs. Un pays comme la France a les moyens de le faire. L’exemple des réfugiéEs ukrainienEs en est la preuve.
▸ Liberté de circulation. Se déplacer est une pratique inhérente à l’espèce humaine. Cela doit être un droit, indépendamment des motivations qui conduisent à migrer, que ce soit la misère, la pauvreté, la guerre, les oppressions (des femmes et des enfants notamment), les catastrophes environnementales, le manque de perspectives d’avenir ou des choix personnels. Nous revendiquons un accueil digne pour touTEs les migrantEs, sans faire de distinction entre les migrantEs dits « économiques » et les réfugiéEs.
Ouvrir les frontières, c’est permettre aux gens de migrer dans des conditions dignes et sûres. C’est faire disparaître la clandestinité et les passeurs. Quand les marchandises et les richesses circulent librement sur la planète, quoi de plus normal que les êtres humains puissent en faire autant ?
▸Liberté d’installation. Chaque personne a le droit fondamental de vivre dignement et de jouir de tous les droits politiques et sociaux du pays où elle réside : droit de vote, droit à des papiers, des revenus, au travail, à la santé, à la scolarisation, au logement. Ces droits relèvent de la justice sociale, qui s’affranchit des frontières géographiques. La seule frontière est la frontière sociale universellement déployée qui oppose les exploiteurs aux exploitéEs.
▸ Nous cherchons à construire des mouvements antiracistes et antifascistes, contre les agents du racisme institutionnel et social, en commençant par l’État français.
Dans ce sens il est important d’agir pour que les luttes antiracistes, de solidarité avec les migrantEs soient partie prenante du mouvement ouvrier, syndical et politique. Elles doivent être menées avec les travailleurEs car leurs ennemis et leurs intérêts sont les mêmes.
▸ Nous soutenons l’auto-organisation des migrantEs.
Leurs luttes partent de leurs spécificités et de leurs exigences particulières, en cherchant à établir les liens nécessaires avec les questions de discrimination de classe, de genre et de racisme.
▸ Nous devons tenter par tous les moyens d’établir des liens avec les associations, les organisations, les partis d’autres pays qui agissent pour la solidarité et la défense des intérêts des migrantEs.