Le réchauffement terrestre est accéléré par une augmentation rapide de la température des océans. Cette surchauffe provoque aussi des pluies plus intenses et booste les cyclones tropicaux. Bref, un cercle vicieux aux conséquences de plus en plus dramatiques. À un rythme nettement plus rapide que prévu, puisque tous les scénarios du GIEC sont dépassés.
Les mégafeux au Canada, en Grèce et à Hawaï ont fait de nombreuses victimes et ils ont un impact important sur les émissions de gaz à effet de serre. Les feux canadiens ont dégagé 1 million de tonnes de CO2 soit deux fois les émissions annuelles du pays. Ils détruisent des surfaces importantes de forêts, limitant leur capacité à capter le CO2.
Réchauffement de l’atmosphère et des eaux
Les glaces couvrent 10 % de la surface des terres émergées et leur rôle dans la stabilisation du climat est essentiel, puisqu’en réfléchissant les rayons solaires elles contribuent à refroidir l’atmosphère. Une banquise moins étendue pendant l’hiver signifie une fonte plus rapide en été et, par extension, un réchauffement de l’atmosphère et des eaux.
Les canicules marines, dont le nombre a doublé depuis les années 1980, détruisent les mangroves qui sont des puits de carbone, et les écosystèmes nécessaires à la biodiversité des océans.
Ces boucles de rétroaction représentent des risques considérables puisqu’elles peuvent conduire à des points de bascule irréversibles.
Le diagnostic est sans appel : si les émissions de gaz à effet de serre ne baissent pas significativement, chaque dixième de réchauffement augmentera les impacts et renforcera la probabilité de voir des événements extrêmes se dérouler en même temps dans plusieurs régions du monde. Or les émissions mondiales de GES augmentent toujours d’environ 1 % par an, alors qu’il faudrait les réduire de 50 % d’ici à 2030, soit de l’ordre de 5 à 7 % par an. Cela va entraîner des dérèglements climatiques graves : sécheresses et famines, inondations, cyclones, etc.
Hausse continue des températures
Les vagues de chaleur conjuguées aux feux de forêt et aux poussières du désert entraînent déjà des pollutions de l’air bien au-delà des régions qu’ils traversent. « La fumée des incendies contient une potion diabolique d’éléments chimiques » nocive pour des millions de personnes.
La hausse continue des températures, la fonte des glaces qui constituent la plus grande réserve en eau potable font peser une menace existentielle sur cette ressource vitale.
Mayotte, par exemple, meurt de soif, ce département « français » aux infrastructures publiques délabrées est au bord d’une crise sanitaire d’ampleur. La sécheresse extrême prive d’eau potable les 500 000 habitantEs, un jour sur trois.
La réponse urgente à cette surchauffe de la planète est de laisser charbon, pétrole et gaz dans le sol. Pourtant, les productions de pétrole et de charbon n’ont jamais été aussi élevées. ExxonMobil, Chevron, Shell, BP et TotalEnergies ont totalisé un record de 180,5 milliards de dollars de profits en 2022. Dopés par les aides publiques, ces multinationales capitalistes appuient à fond sur l’accélérateur, alors qu’il faudrait freiner de toute urgence.