Publié le Dimanche 21 décembre 2014 à 07h26.

Economie : Fragilités générales...

Six ans après le début de la crise, la croissance mondiale (autour de 3 % cette année) n’a pas retrouvé son niveau d’avant-crise (4,5 % entre 2000 et 2007)...

La zone euro est plongée dans une longue dépression, le Japon a basculé à nouveau dans la récession, et les pays « émergents » ralentissent. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont renoué avec la croissance (autour de 2,5 %), mais celle-ci est fragile et tirée par une bulle financière qui menace d’exploser et d’entraîner dans sa chute l’économie mondiale. D’ores et déjà, l’investissement des entreprises a reculé de 0,7 % au 3e trimestre au Royaume-Uni, et le repli des profits aux États-Unis est de mauvaise augure pour l’investissement et la croissance des prochains mois.

La baisse du prix du pétroleLes prix du pétrole ont chuté de 45 % en six mois, en raison du ralentissement de la croissance mondiale (côté demande) et de l’abondance de la production (côté offre). L’Arabie Saoudite et les émirats du Golfe, qui peuvent supporter des prix bas, ont refusé de fermer les vannes pour des raisons économiques et politiques. Leur objectif est d’éliminer des concurrents (l’industrie américaine du pétrole de schiste n’est plus rentable au prix actuel) et d’affaiblir la Russie et l’Iran, pays alliés de la Syrie d’Assad. La chute des prix du pétrole a certes un effet globalement positif sur la croissance mondiale, mais elle fait plonger certains pays producteurs.La Russie, également frappée par les sanctions occidentales, bascule en récession. Les fuites de capitaux s’amplifient, le rouble s'effondre malgré l'augmentation des taux d'intérêts, l’inflation grimpe à 10 %. Néanmoins, son important excédent commercial dans les années 2000 lui a permis d’accumuler des « réserves de change » qui lui permettent encore d’amortir la baisse de sa monnaie en vendant des dollars pour racheter du rouble. Au Venezuela, les revenus de l’or noir représentent 95 % des exportations et les deux tiers des recettes de l’État. Le gouvernement de Maduro s’apprête à annoncer des mesures d’austérité drastiques pour faire face à la nouvelle donne pétrolière qui pourrait se prolonger en 2015.

Des signaux au rougeL’Amérique latine est désormais globalement en récession. Au Brésil, 7e économie de la planète et 1re économie de l’Amérique du sud, après une forte reprise de la croissance en 2010 (7,5 %), tous les signaux sont désormais au rouge : la production manufacturière recule, la balance commerciale, structurellement excédentaire depuis 2000, est désormais déficitaire malgré la dépréciation du real par rapport au dollar depuis 2012. La désindustrialisation s’accélère, tendance lourde d’un pays tourné vers l’exportation de matières premières et qui a réduit les mesures protectionnistes. En Argentine, après une croissance très soutenue entre 2003 et 2011 (7,5 % en moyenne), l’arrêt est brutal, et la récession devrait se prolonger en 2015. La production industrielle chute et l’inflation est au plus haut.Même si la croissance reste très forte, l’économie chinoise ralentit. La croissance au 3e trimestre a été de 7,3 %, le plus mauvais chiffre depuis 5 ans et des incertitudes importantes existent (voir article sur la Chine dans ce dossier). En Inde, la croissance est désormais autour de 5 %, loin également des chiffres (8-10 %) des années 2003-2008. Depuis la fin des années 1980, la baisse tendancielle du taux de profit est marquée, et la croissance devrait continuer à s’affaisser.

Le Japon toujours en dépressionL’économie japonaise est en récession, avec un PIB qui a décru 1,9 % et 0,4 % aux 2e et 3e trimestres. La hausse de la TVA en est en partie responsable, mais la dépression japonaise a des causes bien plus profondes. La dépréciation du yen (baisse du cours du yen par rapport aux autres monnaies), engendrée par le « quantitative easing » (fourniture massive de liquidités au système bancaire – voir article de ce dossier sur la bulle financière), n’a pas soutenu l’activité, car la stimulation des exportations a été dominée par le recul de la demande intérieure dû à l’inflation importée.C’est la faillite des « Abenomics », vantées par certains économistes keynésiens qui saluaient le volontarisme du Premier ministre Abe (qui, faute d’alternative, vient de remporter les élections japonaises).

Gaston LefrancLa zone euro toujours engluée

Engluée dans une quasi-stagnation, malgré la baisse du prix du pétrole et la dépréciation de l’euro, la zone euro reste le maillon faible de l’économie mondiale.

Après le plongeon de fin 2008-début 2009, il y a eu un rebond de l’activité fin 2009 et 2010, puis un retour en récession en 2011. Depuis, la croissance n’est jamais repartie, contrairement aux États-Unis. La Commission européenne annonce une croissance du PIB de 0,8 % pour 2014 et seulement de 1,1 % en 2015, sachant que ces dernières années, les prévisions sont le plus souvent revues à la baisse.Cela signifie que le PIB par habitant (qui mesure le niveau de vie moyen) va globalement stagner, sachant qu’il a fortement diminué dans certains pays (Grèce mais aussi Espagne, Portugal, Italie – voir graphique). Certaines sociétés de conseil envisagent même un recul du PIB en début d’année 2015. Du coup, le taux de chômage moyen de la zone euro a continué à monter et atteint désormais 11,5 % (26 % en Grèce et 24 % en Espagne). 

France et Italie fragiliséesCependant, les cartes sont en train d’être rebattues au sein de la zone. Les pays du Sud, qui ont été les moteurs de la récession de 2011, semblent renouer avec la croissance. C’est le cas de l’Espagne, qui table sur un taux de 2 % en 2015, du Portugal et, dans une moindre mesure, de la Grèce. La baisse des salaires réels, provoquée par les mesures d’austérité draconiennes et la peur du chômage, a permis aux exportations de ces pays d’être plus compétitives vis-à-vis de l’Allemagne mais aussi de la France, et a entraîné ce faisant une reprise de l’investissement.Les deux pays les plus menacés par la stagnation sont aujourd’hui la France et l’Italie. La commission européenne anticipe une croissance l’année prochaine de 0,7 % pour l’un et de 0,6 % pour l’autre. Or ces pays sont précisément ceux qui n’ont pas encore mis en place les contre-réformes décisives réclamées par le patronat en matière de droit du travail ou de protection sociale. D’où l’offensive du gouvernement et du Medef en France autour de la loi Macron et de la prétendue négociation sur les seuils sociaux.Enfin, l’Allemagne est également en difficulté : son économie tournée vers les exportations souffre du ralentissement du commerce mondial. En outre, le patronat allemand a moins licencié que ses voisins depuis 2009, tandis que les salaires réels augmentent maintenant plus vite que la productivité (après des années de compression). Sa compétitivité s’en trouve aujourd’hui pénalisée.

Les pays du Sud ne sont pas tirés d’affaireFaut-il donc en conclure que l’austérité est le remède à la crise comme nous le dit le gouvernement « pro-business » de Valls ? Il est certain que ces politiques sont rationnelles du point de vue des capitalistes : le moteur de l’accumulation, c’est le profit escompté, et la baisse des salaires est un moyen radical de redresser les taux de profit. En ce sens les politiques d’austérité ont produit des résultats.Il ne faut cependant pas s’arrêter aux taux de croissance affichés par les pays du Sud. D’abord parce que cette croissance se mesure par rapport à des économies durement touchées par les précédentes récessions : si l’on considère que le PIB de l’Espagne était de 100 en 2008, il n’affiche aujourd’hui que 95, et le PIB/habitant a chuté de près de 10 %. Ensuite parce qu’en se généralisant, les politiques d’austérité risquent de limiter leurs propres effets. Si en France le gouvernement réussi à durcir l’austérité, les parts de marché gagnées par l’Espagne ou le Portugal peuvent être à nouveau perdues tout aussi vite, et les entreprises auront du mal à trouver des débouchés si les salaires sont comprimés dans l’ensemble des pays de la zone. Ainsi les exportations espagnoles ont à 60 % un autre pays d’Europe pour destination.Enfin, et surtout de notre point de vue, des politiques qui plongent des pans entiers de la société dans la misère ne peuvent être considérées comme une solution. La Grèce et l’Espagne affichent les taux de chômage les plus élevés des pays industrialisés, et les emplois crées à l’occasion de la reprise sont plus précaires et moins bien rémunérés que ceux détruits au moment de la récession.Pour les classes populaires, la seule sortie de crise qui ne soit pas synonyme de régression sociale historique passe donc par la remise en cause de la logique de la production pour le profit, l’affrontement avec le patronat et son gouvernement.

Simon P.Incertitudes chinoises

Depuis 2007, l’importance de la Chine dans la hiérarchie des puissances n’a cessé de se renforcer. Cependant des incertitudes majeures existent sur la pérennité de sa croissance.

Selon le FMI, avec 17 632 milliards de dollars, le produit intérieur brut (PIB) chinois dépassera à la fin de 2014 celui des États-Unis (17 416 milliards). Ces chiffres sont exprimés en parité de pouvoir d’achat (PPA), une façon de calculer qui prend en compte ce que permettent d’acheter localement les monnaies de chaque pays. Si l’on prend comme étalon le PIB calculé selon les taux de change officiels, les États-Unis continuent de devancer la Chine : 17 416 milliards de dollars contre 10 355 milliards. Mais l’écart se réduit de plus en plus...

Inquiétudes au sein de la dynamiqueAu stade actuel, l’industrie est le socle de la puissance économique chinoise. Elle est capable de fournir des produits de plus en plus élaborés, souvent sous l’impulsion d’investissements étrangers ou de contrats de sous-traitance. Certes, la Chine déploie un effort de recherche non négligeable, mais il est difficile de déterminer les capacités technologiques propres de son industrie. Durant les dernières années, la croissance chinoise a ralenti : elle se situerait en 2014 aux alentours de 7,5 %. C’est moins que les quelques 10 % atteints dans un passé récent, mais élevé au regard du reste du monde. Toutefois, les dirigeants chinois s’inquiètent de l’impact possible de ce ralentissement, notamment en raison des tensions sociales qui résulteraient de licenciements et d’une montée du chômage. Plusieurs plans de relance de l’économie ont été mis en œuvre des dernières années.Le dynamisme des exportations chinoises a pâti de la crise mondiale, mais c’est au cœur même de la Chine que résident sans doute les incertitudes les plus fortes pour les années à venir. Une bulle immobilière s’est développée : une quantité considérable de logements ont été construits sous l’impulsion de bureaucrates locaux en cheville avec des promoteurs immobiliers et des financiers peu soucieux de réglementation. Des centaines de milliers de logements ne sont pas encore vendus et leur prix commence à baisser, ce qui peut mettre en péril ces « banques de l’ombre » liées en fait aux banques officielles. Corruption, clientélisme et tendance des collectivités locales à s’autonomiser pour ce qui concerne la gestion économique, se renforcent mutuellement. La pollution devient une question majeure, y compris pour le statut de la Chine : pour afficher un ciel « propre » pendant un récent sommet économique à Pékin, plus de 2000 usines ont dû arrêter leur production, la circulation automobile a été fortement restreinte, des écoles et des administrations fermées…

Vers de nouvelles tensions ?Une nouvelle génération de travailleurs chinois se bat pour ses salaires et ses droits sociaux. Pour éviter une généralisation du mécontentement, le parti unique répond en relevant le salaire minimum légal. Celui-ci varie selon les provinces et localités : dans certains d’entre elles, il atteint ou dépasse 200 dollars par mois. Cela reste insuffisant pour vivre correctement dans les villes les plus chères comme Shanghai, mais représente des augmentations significatives qui poussent déjà certaines entreprises à se délocaliser, au Cambodge par exemple. Outre cette hausse des salaires, le taux de profit est également atteint par des surcapacités de production entretenues par les plans à répétition de soutien à l’économie.Certains analystes occidentaux imaginent une Chine moins dépendante des exportations (et donc de la conjoncture mondiale) grâce à une demande intérieure soutenue par des salaires plus élevés, une hausse des revenus paysans et une meilleure protection sociale. Un tel scénario est sans doute souhaité par une partie de la direction chinoise, d’autant qu’il n’est en rien contradictoire avec la volonté de faire de la Chine une grande puissance. Mais rien ne garantit qu’il s’imposera : les fragilités évoquées ci-dessus peuvent déchaîner une crise économique et sociale, et une amélioration réelle de la situation des salariés et paysans ne se ferait pas sans tension avec ceux (capitalistes privés chinois, investisseurs étrangers, bureaucrates à divers niveaux) qui tirent profit de la situation actuelle. Au-delà, la capacité même de la direction chinoise à piloter l’avion Chine pourrait ne pas perdurer en cas d’accentuation des contradictions du noyau central de la bourgeoisie bureaucratique.

Henri Wilno

À lire : « La Chine, deuxième puissance mondiale », Pierre Rousset, http://www.europe-solidaire.org/spip.php ?article33759Vers une nouvelle crise financière ?

Le principal indice boursier américain, le Dow Jones, valait 14 000 points en 2007 avant la crise. Avec celle-ci, il a été divisé par deux, tombant à 7 000. Mais il est remonté dès le début 2009 pour dépasser aujourd’hui 17 000. L’euphorie boursière reflète-t-elle des profits faramineux et une économie radieuse ?

La réponse est clairement non. Après avoir atteint un plancher dans les années 1980, le taux de profit ne s’est jamais redressé significativement. Les bulles financières reflètent depuis lors l’abondance d’argent qui ne trouve pas à s’investir de façon rentable dans « l’économie réelle ». Depuis 2009, les profits, et par voie de conséquence la production, étaient repartis à la hausse « grâce » aux restructurations (par exemple dans l’automobile) et au blocage des salaires. Mais cette hausse a été limitée, et surtout la masse des profits stagne désormais, et le taux de profit baisse à nouveau. D’où la déconnexion de plus en plus prononcée entre la valorisation du capital fictif (les titres financiers) et les profits réels.

Les limites de l’assouplissement monétaireLa nouvelle bulle financière trouve sa source dans la politique de « quantitative easing » (QE – assouplissement monétaire) lancée aux USA fin 2008. Cela consiste pour une banque centrale à acheter des titres financiers sur les marchés et à créer en contrepartie de la « monnaie centrale », c’est-à-dire à alimenter les réserves monétaires des banques commerciales. Il s’agit d’une politique monétaire dite « non conventionnelle », par opposition à la politique dite « conventionnelle » de fixation du taux d’intérêt de référence. Après l’explosion de la bulle financière en 2007, les banques centrales ont baissé leur taux d’intérêt à quasiment zéro. Comme il n’y avait plus de marge de manœuvre de ce côté-là, la Réserve fédérale US a lancé un premier QE fin 2008, avant deux autres fin 2010 et 2012.L’objectif affiché des QE était de relancer l’activité économique. Le raisonnement est le suivant : la banque centrale augmente la quantité de « monnaie centrale » ; les banques commerciales sont alors en capacité d’augmenter la quantité de crédits aux « acteurs économiques » (et d’abord aux entreprises) ; l’investissement est stimulé et donc la croissance repart. Mais la réalité a réduit à néant ce raisonnement « monétariste ».

La spéculation alimentéeTout d’abord, l’augmentation de la « monnaie centrale » ne s’est pas traduite par une hausse proportionnelle de la monnaie de crédit : les banques ont gardé leurs liquidités et les ont très peu utilisées pour accroître leur offre de crédit. Faute de possibilité de produire avec un profit suffisant, la demande de crédit n’est pas repartie... On ne saurait faire boire un âne qui n’a pas soif ! Ensuite, rien ne garantit que les crédits sont utilisés pour investir dans « l’économie réelle ». En l’occurrence, la reprise partielle du crédit a permis avant tout d’alimenter la spéculation sur les marchés financiers, et donc l’inflation financière.La bulle financière permet à court-terme de tirer la croissance en stimulant la consommation par un « effet richesse ». Mais cette richesse est virtuelle et les bulles finissent toujours par éclater. Les titres financiers représentent des droits de tirage sur la production future, c’est ce qui les relient à « l’économie réelle ». Même si le QE a pris fin aux USA, le Japon a pris le relais, si bien que les liquidités sont toujours aussi abondantes. Les conditions d’une nouvelle crise des marchés financiers émergent chaque jour davantage avec le repli des profits aux USA et la longue dépression européenne. Il est impossible de fixer la date de cette nouvelle secousse, mais elle ferait replonger les économies, avec des attaques redoublées sur les travailleurs.

Gaston LefrancLe spectre de la stagnation séculaire

Deux spectres hantent actuellement les économistes. Le premier (voir article dans ce dossier) est celui d’une crise des marchés financiers qui dégénérerait en crise bancaire et entraînerait une nouvelle récession. Le second est celui de la « stagnation séculaire »...

La « stagnation séculaire », c’est l’hypothèse que les économies capitalistes ne sortiraient de la crise que pour une longue (pas forcément un siècle) période de croissance très faible, de chômage élevé, etc. La stagnation actuelle de la zone euro et du Japon semblent aller dans le sens d’un tel scénario.L’hypothèse de la stagnation séculaire s’appuie notamment sur un constat : le recours massif aux nouvelles technologies (l’informatique et des diverses applications : robotisation, recours massif aux ordinateurs, smartphones, etc.) dans tous les domaines d’activité semble avoir un très faible impact sur la productivité (production par heure travaillée).Pour certains économistes, l’effet va venir, il est juste décalé : les années passées ont été celles d’une augmentation de la puissance et d’un perfectionnement des nouvelles technologies. Pour d’autres, les nouvelles technologies auront par nature moins d’impact que les révolutions industrielles précédentes (machines à vapeur, électricité, …). Par contre, elles auraient des effets destructeurs sur la structure de l’emploi, : les emplois « intermédiaires » (ouvrierEs, employéEs, etc.) déclineraient et ne se développeraient que des emplois très qualifiés très bien payés ou des emplois de service mal payés. L’Américain Robert Gordon, tenant le plus connu de cette thèse, y ajoute des éléments comme la montée des inégalités, le poids des dettes publiques, etc.

Rompre avec la logique capitalisteAu-delà même de la crise actuelle, les perspectives ne seront donc pas brillantes, nous le savions, mais il est significatif que des économistes qui ne sont pas des anticapitalistes s’interrogent. Il y a certes matière à étudier l’impact des nouvelles technologies : il semble bien que l’efficacité déclinante du capital soit une des explications possibles de la baisse du taux de profit qui a précédé la crise. Mais les nouvelles technologies s’implantent dans un certain contexte : celui d’une économie fondée sur la recherche du profit maximum.La logique capitaliste influence leur développement, leur implantation, leur utilisation. C’est cette logique qu’il faut remettre en cause. Non pas pour repartir dans une croissance accélérée sans soucis de l’impact environnemental, mais pour créer les conditions d’une transition sociale et écologique éradiquant le chômage. Ce qui ne se fera pas sans rupture avec le capitalisme.

Henri Wilno