Publié le Mercredi 20 septembre 2023 à 10h15.

L’échec du pacte

Encore une fois, Macron a menti. Il avait promis une augmentation des salaires de touTEs les enseignantEs de 10 % pour septembre 2023. Puis il s’est repris, pour annoncer une augmentation en moyenne de 10 %. Mais les faits sont têtus. L’augmentation sera plutôt de 5,5 % en moyenne au cours de l’année scolaire, alors que l’inflation en 2023 devrait être à 5,6 % (et 5,8 % pour l’année 2022).

Certes, le ministre de la Fonction publique met en place une prime inflation pour cette année (dégressive de 800 à 300 euros brut). Prévue pour la paie de septembre, elle n’arrivera qu’en octobre ou en novembre… Elle ne compense pas l’augmentation des prix et, à long terme, ne répond pas au déclassement.

Entre 1980 et 2023, les salaires des enseignantEs en début de carrière sont passés de 2,2 fois le Smic à 1,1. Actuellement, le salaire des professeurEs des écoles et des certifiéEs est inférieur de 22 % à 12 % à celui des actifEs du privé qui ont un diplôme de licence.

Dans un collège sur deux, moins de 10 % des pactes signés

Le gouvernement persiste dans ses mensonges. Il a proposé un pacte avec les enseignantEs où les signataires s’engagent à travailler plus (heureusement contre une rémunération). Ce n’est pas une augmentation de salaire, mais une augmentation du taux d’exploitation ! Les personnelEs ne sont pas dupes. Le syndicat des chefs d’établissement (SNPDEN) annonce que nationalement 23 % des « briques » du pacte ont été signées. Et c’est encore moins dans le premier degré. Là où le gouvernement espérait 30 % à la rentrée. Dans un collège sur deux, moins de 10 % des pactes ont été signés.

Pour une échelle mobile des salaires

Au-delà de l’augmentation immédiate de 400 euros de tous les salaires, nous revendiquons une indexation des salaires sur l’inflation. De l’argent, il y en a : dans les cadeaux au patronat ! Il faudrait immédiatement rétablir le taux de 33 % d’impôt sur les sociétés (soit celui de 2017, alors qu’il est actuellement de 25 %). Voilà 150 milliards par an qui pourraient financer les services publics et notamment l’Éducation nationale.

Avec cela, il serait possible d’embaucher largement dans l’Éducation (en ouvrant les places aux concours) pour faire diminuer les effectifs de classe et en finir avec les heures supplémentaires imposées aux personnelEs.