Personne ne devait plus dormir à la rue. Telle était la promesse de Macron 1, restée lettre morte...
Selon la Fondation Abbé Pierre (FAP), le nombre de personnes sans domicile a doublé depuis 2012. MigrantEs, sans-papierEs, demandeurEs d’asile, mais aussi toutes et tous les autres ! La FAP a comptabilisé un total de 300 000 personnes dans des hébergements précaires ou des dispositifs transitoires. Parmi celles-ci, 27 000 sans-abri qui, selon le collectif « Les morts de la rue », ont une espérance de vie de 48 ans !
Un toit c’est un droit
L’hébergement d’urgence ne suffit pas à vivre décemment, il faut reloger les gens à la rue, car c’est la sécurité d’un chez-soi qui peut leur permettre de rebondir. C’est pour cela que la FAP demande une vraie politique du « Logement d’abord », et notamment la construction a minima de 150 000 logements sociaux par an, pour sortir ces centaines de milliers de personnes de la rue et de l’hébergement d’urgence.
L’exemple finlandais
En Finlande, le nombre de sans-abri a été divisé par trois en douze ans. Pour y arriver, le pays a bâti et rénové plus de 30 000 logements depuis 2008. La France étant 12 fois plus peuplée, il faudrait compter sur 360 000 logements ! L’appartement est la base, ce qui donne l’impulsion, et ensuite, il y faut prévoir un accompagnement par des travailleurEs sociaux.
Qu’est-ce qu’on attend ?
Cette politique a été chiffrée en Finlande à 30 millions d’euros par an. Rapporté à la France, cela ferait 360 millions d’euros. À comparer avec la fraude fiscale estimée entre 80 et 100 milliards d’euros par an !
Il s’agit d’abord d’un choix politique. Comme nous savons que l’on ne peut pas compter sur Macron pour le faire, soyons convaincus que seule la lutte résolue de « celles et ceux d’en bas » permettra, un jour, d’imposer une mesure aussi élémentaire !