Publié le Mercredi 13 septembre 2017 à 21h26.

Agnès Buzyn, ses déclarations... et sa politique

La ministre de la Santé déclarait « avoir horreur des obligations »…

Mais le tiers payant sera généralisable et non généralisé, donc facultatif pour les praticiens libéraux. L’accès à des soins restera dès lors difficile pour un tiers de la population.

En revanche, la ministre veut rendre obligatoire onze vaccins pour les enfants, au lieu de trois. Une mesure inefficace : la France a des taux de vaccination inférieurs à des pays qui se contentent de recommander une liste de vaccins.

Elle avait déclaré : « Les dépassements d’honoraires, j’ai cela en horreur. » Mais aujourd’hui elle ne souhaite que leur… modération.

Elle a été rémunérée pour diverses activités en lien avec plusieurs laboratoires pharmaceutiques et justifie ces pratiques en déclarant ce qui suit : « L’industrie pharmaceutique joue son rôle, et je n’ai jamais crié avec les loups sur cette industrie. Il faut expliquer que vouloir des experts sans aucun lien avec l’industrie pharmaceutique pose la question de la compétence des experts. »

Enfin, elle prétend que l’axe central de sa politique sera la prévention, alors que ce gouvernement fait le contraire en détruisant la prévention de la santé au travail : les maigres acquis du « compte pénibilité », renommé « compte prévention » sont supprimés. Quatre critères vont être annulés du champ de la pénibilité : manutention à la main de charges lourdes, postures pénibles, vibrations mécaniques et exposition aux risques chimiques. Et les cotisations prévention payées par les entreprises privées seront supprimées. Qui plus est, les prérogatives du CHSCT (protection de la santé physique et mentale, amélioration des conditions de travail...) seront en péril, avec la création d’une instance unique fusionnant les CHSCT avec les délégués du personnel et le comité d’entreprise.