Publié le Lundi 8 octobre 2018 à 10h19.

Une nouvelle modalité de financement qui ne garantit pas des moyens suffisants

Depuis 2004, les hôpitaux sont payés par la tarification à l’activité (T2A) : un coût moyen par acte est défini par le ministère. Les hôpitaux publics sont souvent endettés et contraints de réaliser toujours plus d’économies. En 2018, le gouvernement a baissé les tarifs de la T2A de 1,2 % sous prétexte d’augmentation des activités, aggravant la crise des hôpitaux. Cette modalité de financement a eu des effets pervers, des établissements privés multipliant par exemple des actes rentables (dialyses, cataractes…) laissant au secteur public les actes les moins rémunérateurs.

La tarification au forfait, une enveloppe globale attribuée par pathologie, sera appliquée dès 2019 pour l’insuffisance rénale et le diabète, puis élargie à partir de 2020 aux maladies chroniques, et ensuite à la médecine de ville pour « une meilleure coordination ville-hôpital ». Ce mode de financement ne garantit pas l’attribution de moyens suffisants aux hôpitaux. Et comment pourra-t-il s’appliquer à des maladies évolutives, à des polypathologies ? Il pourrait être lié à un panier de soins par pathologie (un minimum de prestations remboursables) « pour mettre fin au gaspillage ». Ce serait un instrument au service de l’austérité.

 

De l’argent pour la santé, pas pour l’armée !

La loi de programmation militaire attribue 294,8 milliards d’euros entre 2019 et 2025 à l’armée. Son budget augmentera de 1,7 milliard d’euros par an de 2019 à 2022, puis de 3 milliards par an jusqu’en 2023. De l’argent, il y en a !