Macron prétendait redonner du pouvoir d’achat aux salariéEs en augmentant la CSG de 1,7 %, tout en supprimant au 1er janvier 2018 la part salariale de la cotisation maladie des salariéEs du privé (0,75 %) et en diminuant la cotisation chômage (2,4 %), soit un gain mensuel de 21,90 euros.
Mais il a finalement décidé que cette dernière mesure serait mise en place en deux temps. Il avait en outre indiqué que l’augmentation de la CSG pour les retraités qui y sont assujettis (ceux gagnant plus de 1 200 euros) serait compensée par la suppression de la taxe d’habitation. Mais celle-ci est étalée jusqu’en 2022 !
Gain de pouvoir d’achat ou perte de salaire ?
Les annonces de Macron sur le « gain de pouvoir d’achat » sont un écran de fumée. Le gouvernement aurait pu, tout simplement, augmenter le SMIC ! En réalité, il entend diminuer nos salaires : les cotisations sociales sont une part du salaire qui est socialisée. Au 1er janvier 2018, il n’y aura plus de cotisation maladie « salariale », et rien n’empêchera le gouvernement de réduire, voire de supprimer les cotisations patronales, au nom de la diminution des « charges » des employeurs. L’objectif du patronat est la suppression totale des cotisations sociales par la fiscalisation de la Sécu.
L’instrument actuel de cette fiscalisation est la CSG, créée par Michel Rocard, qui a aussi fondé le RMI et le RSA. Les prestations d’assistance dites de « solidarité nationale », le FSV (fond de solidarité vieillesse), la CMU, le RSA, etc., financés par l’impôt se sont développés, tandis que les remboursements diminuaient et les pensions stagnaient.
Le développement de la fiscalisation aura pour conséquence une couverture minimale pour les plus pauvres et le recours aux assurances privées et au fonds de pension pour ceux qui auront les moyens. Fiscaliser, c’est saper les fondements de la Sécu !