Publié le Mercredi 7 octobre 2020 à 11h11.

Capitalistes, hors de nos vies !

Il y a urgence à imposer aux prétendus « premiers de cordée » des mesures en faveur des premières et premiers de corvée. Car ce n’est pas au monde du travail, avec ou sans emploi, avec ou sans papiers, de payer la facture de la crise des capitalistes. Urgence à permettre à toutes et tous, y compris aux millions de travailleurEs pauvres, l’accès à la protection et aux soins en ces temps de pandémie. Urgence face au chômage, à la vague de licenciements, de suppressions de postes, de fins de contrats précaires. Urgence à résister à la crise ­climatique et environnementale occasionnée par un système productiviste qui broie les individus et détruit la planète.

Construire les solidarités et la convergence des mobilisations

Nous ne plierons pas sous les menaces des exploiteurs, pollueurs et parasites sous perfusion d’argent public… par centaines de milliards ! Un bras de fer est engagé entre d’un côté les actionnaires et les milliardaires, et de l’autre toutes celles et ceux qui font tourner la société par leur travail – ou qui voudraient pouvoir le faire. Dans ce combat, il n’y a en particulier rien à « négocier » concernant les licenciements ou autres formes de chantage à l’emploi boîte par boîte : c’est une impasse. Rester chacun de son côté est voué à l’échec : faire l’agneau n’a encore jamais calmé l’appétit des loups ! C’est en coordonnant les forces de toutes et tous, en travaillant à la convergence des luttes, à la construction des solidarités entre les mobilisations qu’il peut être possible de changer la donne pour répondre aux urgences sanitaires, sociales, environnementales...

« Système dégage ! »

Pas question d’attendre deux ans en subissant cette offensive en règle contre nos droits et nos vies ! C’est maintenant qu’il faut engager la riposte. Ce ne sont ni les élections ni le jeu de dupes du « dialogue social » qui permettront d’inverser le rapport de forces. Les révoltes qui parcourent le monde ces dernières années, contre les inégalités et pour une démocratie par en bas, pour vivre et pas seulement survivre, pour décider aussi de son sort, se jouent dans la rue. La jeunesse chilienne, la population algérienne, les travailleurEs de Biélorussie, les masses libanaises de toutes origines et toutes confessions, bousculent des régimes vendus aux intérêts des capitalistes par des grèves et des manifestations, par des mouvements d’ensemble qui affirment haut et fort : « Système dégage ! »

Ici aussi nous devons faire irruption pour renverser la table : manifester notre force collective par tous les moyens, laisser éclater et organiser nos colères pour imposer nos revendications. Les Gilets jaunes qui ont fait trembler la France bourgeoise, les grévistes de l’hiver dernier contre l’infâme projet de « retraite à points », la jeunesse mobilisée contre le racisme et les violences policières ou pour la justice climatique, les femmes dans la rue contre les violences sexistes et sexuelles et pour l’égalité des droits : toutes et tous montrent la voie !

Face à ce système fauteur de crises sanitaires, sociales et écologiques, qui tente de se sauver en dressant les populations les unes contre les autres, en jouant du racisme et de la xénophobie, opposons la solidarité de notre camp social, une révolution afin de construire une société débarrassée de l’exploitation et des oppressions. Reprenons nos affaires en main, imposons le contrôle démocratique du monde du travail, de l’ensemble de la population, sur les richesses, sur la marche de la société pour répondre enfin aux besoins sociaux et arracher aux capitalistes le pouvoir de décider.

Parce que nous ne paierons pas les crises d’un système dont nous ne voulons plus, parce que nos vies valent plus que leurs profits !