Les statistiques de police de différents États montrent sans surprise un niveau de violence nettement plus faible dans ceux où les policiers ne portent pas d’arme.
Ainsi, en 2013, au Royaume-Uni, aucune personne n’est décédée lors d’interventions de police ; en Nouvelle-Zélande, il y a eu un policier tué ; en Islande, un manifestant mort ; en Norvège, un mort, le premier depuis 12 ans. La même année, aux USA, il y a eu 491 morts lors d’interventions policières, dont 30 policiers. En 2015, il y en a eu 1 130, dont 40 % de Noirs... alors qu’ils ne représentent que 6 % de la population ! Ce sont bien toujours les pauvres et les personnes victimes de racisme qui se font tuer lorsque les policiers sont surarmés, comme aux États-Unis ou en France. La violence appelle la violence et le surarmement, le surarmement... Il est donc urgent d’arrêter la spirale !
Des analyses réalisées en Islande et en Norvège montrent que plus les sociétés sont égalitaires, y compris dans la prise de responsabilité politique des femmes, et plus la protection sociale est élevée, moins il y a de crimes.
En Angleterre, 82 % des policiers ne veulent pas porter d’armes, leur mission est celle d’un service public de terrain, chargé de résoudre les conflits de voisinage, de porter secours et de capter les besoins de la population. Soit le contraire d’une occupation hostile des banlieues ou des offensives guerrières que l’on voit dans nos manifestations !
Désarmer la police ne résout aucune question politique et sociale de fond. Mais cela peut déjà empêcher qu’en moyenne, une personne par mois soit tuée simplement parce qu’elle habite au mauvais endroit, qu’elle est immigrée, enfant de parents immigrés, ou qu’elle manifeste !