(d’après les données du site du ministère de la Justice)
Le terme de « prison » désigne deux catégories d’établissements : les maisons d’arrêt et les établissements pour peine.
81 maisons d’arrêt reçoivent à la fois les prévenuEs en attente de leur procès – c’est la détention provisoire – et les détenuEs condamnés à une peine inférieure à deux ans. Avec une densité carcérale de plus de 142 % au 1er avril 2023, c’est le lieu du surpeuplement carcéral ! Sept établissements dépassent même les 200 % ! Le principe de la cellule individuelle, pourtant inscrit dans la loi, y est largement bafoué.
99 établissements pour peine reçoivent les condamnéEs à de longues peines (au moins deux ans). Le nombre de personnes y étant limité (numerus clausus), l’encellulement individuel y est respecté.
6 maisons centrales, pour les détenuEs condamnées aux peines très longues (régime axé sur la sécurité) ; 25 centres de détention (régime axé vers la resocialisation des détenus) ; 9 centres de semi-liberté pour des détenuEs bénéficiant d’un aménagement de peine.
59 centres pénitentiaires de grande taille abritent au moins deux quartiers à régimes de détention différents, par exemple une maison d’arrêt, un centre de détention et/ou une maison centrale.
Il y a aussi, depuis 2007, 6 établissements pénitentiaires spécialisés pour mineurEs, qui accueillent une soixantaine de jeunes (régime axé sur l’éducation et l’insertion).
Enfin, l’Établissement public de santé national de Fresnes (94) est réservé à l’hospitalisation (hors urgence et hors psychiatrie) des personnes détenues (condamnées ou prévenues).