Publié le Mercredi 13 février 2013 à 11h59.

Conseil municipal du 11 février 2013

Soumis par vienne86 le mer 13/02/2013 - 11:59

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Pour une Alternative à Gauche

Liste citoyenne soutenue par le NPA, la GA et les Alternatifs

délibération 1 : débat d'orientations budgétaires 2013

Dans ce document il n'y a rien de changé par rapport aux années précédentes, c'est le dernier budget de la mandature et pourtant, il y a du nouveau, au niveau national, un nouveau gouvernement de "gauche".

Dans la présentation de ce débat, il est étonnant de ne pas y lire les données économiques des collectivités locales ainsi que les orientations de ce nouveau gouvernement, à travers la loi de finance 2013.

Est-ce que les collectivités vont contribuer à la réduction des déficits publics comme c'était le cas en 2012 ?

Sans aucun doute, la réponse est oui, mais alors, ce silence sur la politique de ce gouvernement est bien suspect.

La crise serait-elle derrière nous ? Ou ce gouvernement mène t-il la même politique économique que celle de SARKOZY ?

Avec ce gouvernement, le compte n'y est pas, et les décisions du gouvernement sont en deçà des promesses qui étaient pourtant peu - pas ! - révolutionnaires.

La liste de ce qui ne va pas est longue et pour résumer, pour sortir le pays de la crise, dont nous ne sommes pas responsable, il faut mener une autre politique, résolument à gauche, une politique contre l'austérité et non pas en faveur du patronat et de la finance.

La politique de ce gouvernement entraîne la récession, avec l'explosion du chômage et de la pauvreté.

Les solutions proposées sont invariablement les mêmes, des plans de rigueur pour les populations et des cadeaux aux plus riches et cela ne marche pas, car depuis 2008, la situation financière, des Etats, des collectivités ne cessent de se dégrader.

Une autre alternative politique à gauche est possible, c'est :

  • ne pas accepter le TSCG et la soumission à la finance, au patronat, et proposer une autre répartition des richesses en faveur de la population ;
  • proposer un autre développement économique, non productiviste, écologiste afin de répondre aux besoins du plus grand nombre ;
  • donner d'urgence des nouveaux droits aux salariés en augmentant leur pouvoir d'achat, le SMIC à 1700 euros net, en combattant la précarité et en légiférant pour donner des droits pour s'opposer aux licenciements bousiers... ;
  • développer des services publics, bancaires, hospitaliers... ;

Ce gouvernement va de reculs en reculs, les réformes promises se font attendre et la population désespère de cette politique.

Le changement c'est maintenant, mais maintenant, c'est quand ?

Pour la troisième année consécutive, vous n'augmentez pas les impôts locaux, pour, dites vous : « préserver le pouvoir d'achat ». C'est en effet une bonne décision.

La valeur des bases, elle, augmente de 1,8% en 2013 et c'est conséquent, depuis 2011 les taux sont à zéro alors que l'inflation court. Mais c'est compensé en partie par la réévaluation des bases qui ont augmentées plus que l'inflation depuis 2008.

Le montant des impôts locaux perçus par la ville est passé de 46,0 M E à 56,0 ME de 2008 à 2013.

Il faut aussi dire :

Que le taux d'imposition de la taxe d'habitation est très élevé à POITIERS :

27,93% certes avec un abattement à la base de 15%, la taxe foncière elle est de 31,72%.

Que les impôts locaux sont injustes car non basés sur le revenu, constat que vous partagez, je crois, mais qui ne figure pas dans le programme de F. HOLLANDE qui annonçait pourtant plus de justice sociale et fiscale.

Encore une fois ce sont les habitants qui vont payer le plus, car l'état se désengage.

Vous écrivez, un budget tourné vers la solidarité, mais nous allons encore une fois vous demandez comment c'est possible ? Alors que le budget de fonctionnement est en diminution, c'est à dire au détriment du personnel, du développement des services publics (maisons de quartiers, crèches, écoles...), de la baisse des subventions. Et en augmentant tous les tarifs municipaux de 2% les investissements augmentent, et par conséquence l'encours de la dette qui se situe à 110 millions d'euros en 2013.

Vous écrivez « les charges financières (intérêts des emprunts) ne devraient subir qu'une faible évolution par rapport à 2012 du fait de la faible évolution des taux et de la gestion prudente de notre dette ».

Pour nous ce qui est important de savoir c'est sur quelle durée nous sommes endettés ?

Ce que vous nous proposez, c'est encore une fois, un budget contraint, de rigueur, puisque pour rembourser le capital de la dette et les nouveaux investissements, il vous faut dégager une épargne brute de 10 millions d'euros, ainsi vous y arrivez en diminuant les dépenses de fonctionnement, en augmentant les tarifs pour compenser les désengagements de l'état et pour payer les frais financiers en augmentation aux banques.

Mais tous les investissements ne se valent pas face à la crise et celui de cœur d'agglo à hauteur de 25 millions d'euros ne peut être considéré comme productif et utile à tous, il plombe le budget de la ville et pour longtemps ! Cela peut expliquer entre autre votre décision sans concertation de vendre l'ancien théâtre, décision soutenue par l'UMP et les commerçants qui se félicitent de votre politique de privatisation. Ça devrait vous faire réfléchir !

Pour nous, il est urgent de consacrer une grande part du budget, par exemple :

- aux associations qui agissent contre la pauvreté, la précarité, pour l'aide aux sans papiers, aux sans abris, aux plus démunis ;

- à l'emploi municipal plutôt qu'à « l'orientation principale de l'investissement concourant à la reprise économique » ;

- à la construction de crèches publiques avec du personnel qualifié parce qu'il manque cruellement de places à POITIERS ;

A la mise en place de services municipaux, peu onéreux pour les usagers, voire gratuits pour les personnes en difficulté sociale.

Dans le programme d'investissements il est prévu des opérations immobilières pour 2,0 millions d'euros, nous voudrions savoir à quoi ça correspond ?