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produce unpredictable results. in Drupal\footnotes\Plugin\Filter\FootnotesFilter->process() (line 105 of modules/contrib/footnotes/src/Plugin/Filter/FootnotesFilter.php). Drupal\footnotes\Plugin\Filter\FootnotesFilter->process('<em>Un mouvement féministe renouvelé a émergé cette année à l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. A travers le monde se sont déroulées des manifestations massives et très diverses, allant de mobilisations traditionnelles jusqu’à des grèves et des actions paralysant les tâches de reproduction de la vie quotidienne.Article à paraître dans la revue politique et culturelle « Ideas de Izquierda », publiée à l’initiative de membres du PTS (Parti des travailleurs pour le socialisme, Argentine). Mis en ligne le 14 mars 2017 (<a href="http://www.laizquierdadiario.com/8-de-marzo-cuando-la-tierra-temblo">http://www.laizquierdadi…</a>), ce texte a été traduit par Jean-Philippe Divès [Ndlr].</em>
C’est un immense ras-le-bol qui a mis en mouvement la grande majorité de celles qui ont manifesté, sans adhérer à aucune organisation ou mouvement particulier. L’idée d’une grève internationale des femmes afin de faire entendre leurs exigences, reprenant une initiative lancée en 2016 en Pologne et en Argentine, a donné une nouvelle impulsion à ce qui n’était, depuis un certain temps, qu’une date sur le calendrier des organisations féministes et de gauche. Cette année, des millions de femmes se sont emparées du 8 mars, en s’organisant sur leurs lieux de travail et d’étude et, surtout, en participant en masse aux manifestations.
On l’a vu notamment sur la Gran Via de Madrid, qui s’est retrouvée bondée et paralysée avant même l’heure de départ de la manifestation, comme à Barcelone où la mobilisation a également été massive. Pratiquement toutes les capitales européennes ont accompagné cette journée. Aux Etats-Unis, après l’immense marche des femmes du 21 janvier, qui avait regroupé près de trois millions de participantes dans tout le pays, le 8 mars a été l’occasion de diverses initiatives, récupérant une tradition qui avait été largement perdue au cœur du système impérialiste.
Des meetings et manifestations ont eu lieu dans presque tous les pays d’Amérique latine. Sao Paulo et Rio de Janeiro au Brésil, Mexico et d’autres villes mexicaines, Santiago de Chile ont vu des manifestations de dizaines de milliers. De même à Montevideo et dans d’autres villes d’Uruguay, avec une grève appelée entre 16 et 22 heures par la centrale syndicale PIT-CNT, qui a encouragé et facilité la participation des travailleuses et travailleurs, en particulier dans le commerce, les banques et des secteurs de l’industrie. Les femmes de certains syndicats de l’éducation ont fait grève pendant 24 heures et leurs camarades hommes les ont rejointes à partir de 16 heures pour participer aux manifestations. L’Argentine a été le théâtre de manifestations de masse, avec un immense rassemblement sur l’historique Place de Mai de Buenos Aires, mais de grandes mobilisations aussi à Cordoba, Rosario, Mendoza et dans d’autres villes.
Même sans connaître les appels et documents rédigés par les organisations féministes, syndicales, étudiantes, politiques et sociales, de très nombreuses femmes ont voulu exprimer leur colère face aux violences et aux féminicides, à la précarité au travail qui les condamne à une vie de pauvreté, à l’inégalité irrationnelle qui les maintient à tous les niveaux dans une position de subordination, à la peur qui leur est imposée et modèle leur subjectivité et leur existence.
Ce ras-le-bol a nourri la participation à la grève qui, dans une série d’endroits, a été bien plus significative que ne l’entendaient les directions syndicales qui leur avaient donné une adhésion formelle. A PepsiCo, multinationale de l’industrie alimentaire, la grève a commencé à cinq heures du matin suite à un vote de l’assemblée générale convoquée par la Commission interneLa structure syndicale d’usine ou d’établissement, élue directement par les salariés [Ndlr]. , oppositionnelle vis-à-vis de la direction du syndicat ; à Aeroparque [<em>aéroport de Buenos Aires</em>], les travailleuses ont bloqué l’enregistrement des passagers, avec le soutien de leurs délégués, également opposés à la direction du syndicat. Nombre d’actions et de protestations ont eu lieu dans le secteur de la santé, comme dans l’immense hôpital Posadas, à l’ouest, et à l’hôpital Alende, au sud de l’agglomération de Buenos Aires. Les institutrices ont joué un rôle de premier plan, en imposant à plusieurs syndicats une grève effective sur toute la journée, dans le cadre du conflit qui les oppose au gouvernement national et aux gouvernements provinciaux.
<strong>Dans le cadre de la loi, peu de choses</strong>
Qu’est-ce qui explique cette ampleur nouvelle d’actions et de manifestations qui il y a seulement quelques années se réduisaient aux membres des organisations féministes et des partis de gauche ? Les débats tendus n’ont pas manqué sur les réseaux sociaux, entre les organisatrices et les critiques affirmant que les femmes « ont déjà tous les droits » et que « l’on ne sait pas de quoi elles se plaignent maintenant ». Mais le fait est que, dans le cadre de la crise capitaliste en cours, la contradiction est toujours plus vive entre l’élargissement des droits conquis – du moins dans les grandes villes et les pays semi-coloniaux prospères – et la réalité de la vie quotidienne de la majorité des femmes, ébranlées par les coupes budgétaires, les mesures d’austérité à l’encontre des classes majoritaires, la violence machiste incessante dont les Etats et leurs institutions sont complices.
Cet élargissement des droits a cependant ouvert les yeux et stimulé l’aspiration à une vie meilleure, ce qui a fait que la contradiction avec les conditions de vie réelle est devenue si grande que la colère a éclaté. Après des décennies de néolibéralisme, la crise économique et ses conséquences sociales ont rendu plus palpable le fait que « l’égalité devant la loi n’est pas l’égalité dans la vie ». Les femmes tentent de combler cette brèche entre la loi et la vie.
Les immenses manifestations du 8 mars ne sont pas tombées du ciel : elles ont été précédées ces derniers mois, entre autres, par les mobilisations qui ont scandé « Ni Una Menos » (Pas une seule femme en moins) en Argentine, pour exiger de l’Etat un budget et des mesures effectives afin de prévenir les féminicides ; les actions en France et en Islande contre les inégalités salariales entre femmes et hommes ; la manifestation sous une pluie torrentielle de milliers de femmes polonaises contre l’interdiction totale de l’avortement ; les actions et manifestations massives de femmes aux Etats-Unis contre Trump…
L’immense sympathie que suscitent ces manifestations montre qu’elles n’expriment pas seulement des revendications propres aux femmes mais servent également de canal d’expression au mécontentement de millions de travailleurs et de jeunes contre les politiques d’austérité et de précarisation que la classe capitaliste et ses gouvernements font tomber sur notre dos afin de préserver les profits. Elles constituent un germe de l’alliance qui sera fondamentale afin d’infliger une défaite au capitalisme patriarcal.
<strong>En dehors de la lutte, rien</strong>
Parmi les analyses qui circulent déjà sur ce nouveau phénomène dont les femmes sont les actrices, aucune n’ignore le caractère politique des manifestations et en particulier leur internationalisme. Ce sont là deux éléments qui les distinguent des décennies d’hégémonie du féminisme libéral, pendant lesquelles s’était imposée l’idée du « libre choix » comme seul horizon émancipateur, sans remise en cause de la dégradation de démocraties où seules certaines femmes peuvent accéder à certains droits.Voir Celeste Murillo, « Feminismo cool, victorias que son de otras » (Un féministe cool, des victoires remportées par d’autres), revue Ideas de Izquierda n° 26, décembre 2015 [cette note et les suivantes sont des auteures].
Selon cette conception dépolitisée et dépolitisante, comme l’émancipation des femmes ne consisterait que dans une conquête graduelle de droits au sein d’un régime politique inchangé, une fois ces droits acquis les femmes seraient individuellement responsables de la vie qu’elles choisissent de mener. Ce féminisme libéral qui préconisait juste quelques réformes de la loi a ouvert la porte au fait que des femmes de droite défendent, avec cette même logique, un « féminisme » de type nouveau dans lequel suspendre une carrière professionnelle pour élever les enfants et s’occuper du foyer, voire « se réaliser » à travers les succès professionnels du mari sont arborés comme des « droits » individuels tout aussi légitimes que les revendications visant à réduire l’inégalité entre les genres. Qu’Ivanka Trump, fille du président étatsunien, puisse être présentée comme la représentante d’un « féminisme conservateur » confirme l’impasse dans laquelle s’est enfermée le féminisme libéral.
La ligne de faille de ce féminisme réformiste se trouve dans la séparation qu’il instaure entre la recherche de droits démocratiques pour les femmes et la critique (et lutte) contre le système social qui donne naissance, légitime et reproduit leur subordination et discrimination (et où s’inscrivent aussi ces droits, de façon circonstanciée, temporaire et restreinte). Ce n’est pas le lobby parlementaire, qui a fini par coopter certains secteurs du mouvementUn exemple en a été en Argentine la cooptation par le kirchnérisme de secteurs des organisations féministes et du mouvement des femmes. On a vu quelque chose de similaire au Mexique avec la Concertación, au Mexique avec le PRD qui dirige la ville de Mexico, ou au Brésil avec le PT. , qui peut donner un caractère politique aux revendications des femmes, mais bien le dévoilement de cette relation intrinsèque entre les droits élémentaires qui nous sont encore niés (y compris le droit à ne pas être assassinée pour le seul fait d’être une femme !) et cette perspective qui relie nos vies lésées par un système social basé sur l’exploitation et l’oppression de millions d’être humains, par la classe minoritaire et parasitaire des capitalistes.
Le discours libéral a transformé le féminisme, comme d’autres mouvements de secteurs socialement opprimés, en quelque chose de si aseptisé qu’il a pu être intégré sans grande difficulté par la droite, comme Nina Power l’a signalé dans son essai <em>La femme unidimensionnelle</em>, en montrant que des secteurs des classes dominantes n’ont aucun problème à argumenter en faveur de ce que les femmes, les minorités ethniques et les homosexuels occupent également des « postes de responsabilité » dans la société capitaliste.
C’est ainsi qu’Hillary Clinton s’était présentée dans la course électorale nord-américaine, en devenant par excellence un exemple de ce féminisme néolibéral et impérial qu’ont dénoncé les intellectuelles Nancy Fraser et Zillah Eisenstein. Mais elle a radicalement échoué à regrouper une majorité de femmes dans son épopée visant à <em>« briser le plafond de verre »</em> et à se présenter comme alternative au candidat républicain qui a donné un visage à la misogynie moderne.Voir Celeste Murillo, « Hillary Clinton y su techo de cristal » (Hillary Clinton et son plafond de verre), Ideas de Izquierda n° 35, novembre-décembre 2016. Son « féminisme d’entreprise » était très éloigné des problèmes assaillant les millions de salariées, de sans emploi, d’afro-américaines ou de migrantes.
Aujourd’hui, à travers la réémergence du mouvement des femmes dans le monde, ces secteurs politiques réformistes tentent de récupérer des défaites que diverses variantes de droite leur ont infligées. Ce n’est pas un hasard si les militantes qui, aux Etats-Unis, ont été en pointe de la Grève internationale des femmes, sont celles-là mêmes qui ont alerté sur le danger que le Parti démocrate tente de capitaliser cet immense mouvement pour faire oublier sa défaite électorale et gommer ses aspects les plus douteux et révulsifs.
La militante et journaliste Ella Mahony, de la revue<em> Jacobin</em>, explique que<em> « dans les milieux féministes de gauche il est devenu évident qu’il existe un féminisme "néolibéral" contre lequel il est nécessaire de développer de nouvelles formes de féminisme. Ce qui est moins clair est la nature politique et les origines de ce féminisme entrepreneurial. Son catalyseur essentiel a été la lente asphyxie des alternatives de gauche à partir des années 1980. Mais derrière ces forces générales, on trouve des décisions stratégiques qui ont peu à peu rétréci la vision politique des forces féministes. »Ella Mahony, « A Feminism That Takes to the Streets » (Un féminisme qui descend dans la rue), <a href="https://www.jacobinmag.com/2017/03/womens-strike-corporate-neoliberal-feminism-abortion-rights/[/fn">https://www.jacobinmag.c…</a>]</em>
<strong>La lutte antipatriarcale doit être également anticapitaliste</strong>
Le féminisme libéral a commencé à étaler sa faillite en montrant son incapacité à s’affronter aux agressions du gouvernement de Trump. Comme on le constate à travers les récentes mobilisations de femmes dans le monde – qui contestent le mythe selon lequel « l’égalité est déjà là » –, ainsi que les débats ouverts après la défaire de Hillary Clinton et la victoire de Trump, ce féminisme libéral est de plus en plus remis en cause.
Est significatif, dans ce sens, l’appel lancé aux Etats-Unis à construire un nouveau<em> « féminisme des 99 % »</em>, qui identifie dans le binôme patriarcat-capitalisme la source des difficultés qui assaillent la majorité des femmes. Ce secteur féministe, issu principalement de la sphère académique, appelle à construire <em>« un féminisme de base, anticapitaliste, solidaire des femmes travailleuses, de leurs familles et de leurs alliés dans le monde »</em>.Appel « Pour un féminisme des 99 % et une grève internationale et active des femmes le 8 mars », 3 février 2017, disponible en castillan sur La Izquierda Diario, <a href="http://www.laizquierdadiario.com/Llaman-desde-Estados-Unidos-a-unirse-al-Paro-Internacional-de-Mujeres[/fn">http://www.laizquierdadi…</a>] Les mêmes ont signalé le plus clairement le caractère nécessairement internationaliste du mouvement des femmes, en reprenant l’idée d’actions coordonnes au niveau international comme celles qu’avaient menées, en leur temps, le mouvement altermondialiste ou celui contre la guerre en Irak en 2003.
<em>« Ce qui nous unit est la volonté de donner une voix et du pouvoir aux femmes qui ont été ignorées par le féminisme entrepreneurial et qui subissent les conséquences de décennies de néolibéralisme et de guerres : les pauvres, les travailleuses, les femmes de couleur et les immigrantes »</em>, écrivaient des initiatrices de la Grève internationale des femmes aux Etats-Unis, berceau du féminisme néolibéral, peu avant le 8 mars.Cinzia Arruzza et Tithi Bhattacharya, « Strikes were a part of Women’s Day before. With Trump, they will be again » (Les grèves ont fait partie auparavant de la Journée internationale des femmes. Sous Trump, ce sera de nouveau le cas), <a href="https://www.theguardian.com/commentisfree/2017/feb/21/womens-day-strike-march-8-donald-trump">https://www.theguardian…</a> L’aspiration à récupérer les traditions d’alliance entre le mouvement des femmes et la classe ouvrière dans un pays comme les Etats-Unis, qui a su exporter le féminisme libéral dans le monde entier, illustre les possibilités actuelles de renforcer une aile anticapitaliste au sein de ce nouveau mouvement de femmes. En Argentine, comme au Chili et dans d’autres pays, le langage de l’anticapitalisme revient imprégner les réunions du mouvement des femmes, ses manifestes et ses mobilisations.
Comme nous l’avions affirmé avant le 8 mars, <em>« pour les socialistes révolutionnaires, cet appel n’est pas de peu d’importance. Nous pensons qu’il ouvre la voie à un débat aussi incontournable que prometteur, sur la stratégie et le programme politique que les luttes des femmes devraient porter contre le capitalisme patriarcal, dans le cadre de cette nouvelle situation mondiale marquée par la crise capitaliste, les gouvernements populistes de droite et d’autres phénomènes politiques qui prétendent réformer ce système dans lequel nous vivons exploitées et opprimées. Cela nous oblige à penser les alliances que nous devrons privilégier dans notre lutte de femmes pour l’émancipation et comment parvenir à ce que des millions de travailleurs et de travailleuses – la majorité de la population mondiale – reprennent entre leurs mains nos revendications. »Andrea d’Atri, « 8 de marzo : ¡Que la tierra tiemble ! » (8 mars : que la Terre tremble !), 28 février 2017, <a href="http://www.laizquierdadiario.com/8-de-marzo-Que-la-tierra-tiemble[/fn">http://www.laizquierdadi…</a>]</em>
Imaginer aujourd’hui un mouvement féministe anticapitaliste nous oblige à reconsidérer la question du sujet politique : sans les femmes salariées qui constituent la moitié de la classe très largement majoritaire dans la société, il n’y a pas d’avenir. Plus encore, si ce n’est pas la classe travailleuse – ses femmes, mais aussi ses hommes – qui dans sa lutte contre le capital s’empare des bannières de l’émancipation des secteurs les plus opprimés, l’anticapitalisme ne dépassera pas le stade d’un vœu pieux.
Cette alliance entre les classes laborieuses et les femmes organisées pour leurs droits, qui remonte au 19e siècle et a été fondamentale au 20e siècle pour imposer le droit de vote des femmes, s’affronter aux politiques belliqueuses des bourgeoisies nationales européennes ainsi que conquérir des droits qui paraissaient auparavant inimaginables – et manquent toujours dans de nombreux pays capitalistes –, à travers la révolution socialiste qui a mené la classe ouvrière au pouvoir en Russie, a été brisée par la politique des classes dominantes, la trahison des directions syndicales qui ont enfermé la classe travailleuse dans un corporatisme économiste de bas étage, l’intégration des mouvements sociaux à l’Etat et leur fragmentation dépolitisante en de multiples organisations non gouvernementales.
Recomposer cette alliance historique est une tâche incontournable pour la reconstruction d’un féminisme anticapitaliste qui se prenne lui-même au sérieux. Ce n’est qu’en paralysant effectivement les circuits de la production et de la circulation des marchandises, services et outils de communication que les plus précarisées et rejetées en marge du système, les femmes au foyer recluses à la maison, les personnes en situation de prostitution, toutes et tous les misérables de ce système social ignominieux, pourront réellement faire entendre leur voix. Cette alliance doit se construire. Mais cela ne pourra se faire ni en transformant le combat anti-patriarcal en une lutte contre les hommes, ni en oubliant qu’au sein même des classes exploitées il existe également une oppression des uns sur les autres.
Le regroupement international de femmes<em> Pan y Rosas</em> (Pain et roses) intervient dans ce débat en étant partie prenante des mouvements de femmes, mais également avec ses idées, son programme et sa stratégie, qui concentrent une expérience héritée d’autres générations de révolutionnaires marxistes.
Malheureusement, une certaine gauche oscille entre deux positions : se plier de façon acritique aux actions qu’engagent contre les hommes des secteurs défendant un féminisme radical de type « vengeur » (et de ce fait, individualiste), dépourvu d’une stratégie politique anticapitaliste et antipatriarcale ; ou bien, à l’opposé, refuser de s’affronter aux préjugés sexistes au sein de la classe travailleuse, fomentés par les classes dominantes à travers les institutions de leur régime, tout comme de se placer aux premier rang des luttes pour des droits démocratiques élémentaires.
Et c’est ainsi que tout cela chemine, entre le fait de suggérer que le « harcèlement verbal » d’un jeune dans la rue mériterait la même condamnation et le même châtiment que le terrorisme d’Etat, et l’affirmation selon laquelle toutes les oppressions se concentreraient et réduiraient à l’exploitation capitaliste, en absolvant sur le champ les membres les plus conscients de la classe ouvrière (voire, pourquoi pas, sa composante militante masculine) de toute responsabilité dans la reproduction du machisme.
Le débat est désormais à l’ordre du jour, parce que le mouvement massif des femmes dans les rues du monde entier présente sous un nouveau jour la bataille sur le cours à emprunter pour ne pas finir, comme lors de la vague précédente dans les années 1970, par créditer des mouvements partiels d’un élargissement des droits d’une façon telle que, dans le même temps, ces acquis signent dans la conscience des masses la fin d’une perspective de transformation radicale du système capitaliste. Le mouvement en cours met sur la table ce débat : notre horizon doit-il se limiter à des résistances ponctuelles face aux agressions de la droite, ou allons-nous tracer une stratégie qui permettra finalement de vaincre ?
Nous affirmons que seul un féminisme aspirant à devenir un mouvement politique de masse, dans lequel la lutte pour des droits et libertés démocratiques accrus sera liée à la dénonciation de ce système d’exploitation et de misère à l’encontre plus grandes majorités, et qui se donnera l’objectif de le renverser, pourra être réellement émancipateur. Qu’une fois pour toutes, les esclaves de l’Histoire crient à travers les voix du présent leur volonté et détermination à vaincre.
<strong><em>Andrea d’Atri et Celeste Murillo</em></strong>
<strong><em> </em></strong>
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Espoir de sortir de ce cycle paradoxal qui voit un régime en crise, percuté qu’il a été, et de quelle façon, par la révolte indignée de 2011 (le 15M)« Et l’indignation retentit dans l’Etat espagnol… », revue l’Anticapitaliste n° 70, novembre 2015, <a href="https://npa2009.org/idees/international/et-lindignation-retentit-dans-letat-espagnol[/fn">https://npa2009.org/idee…</a>], se survivre par défaut : défaut d’une opposition radicale au sens où elle s’attaque à la racine des choses en travaillant, à la place politique qu’elle a prise par une sorte de délégation implicite du mouvement des places de 2011 en reflux, à articuler une remobilisation des divers secteurs sociaux, contre les mesures austéritaires initiées par les gouvernements successifs de José Luis Zapatero (PSOE, socialistes) et du Parti Populaire (droite) emmené par l’actuel président du gouvernement, Mariano Rajoy.
<strong>La panne du « changement »</strong>
Le gouvernement et, pourrait-on dire, comme décroché de lui, la logique même de reproduction somnambule de l’ordre capitaliste continuent leur offensive comme si de rien n’était… Comme si Podemos n’était… Ou presque : l’existence de Podemos reste toujours une épine dans le pied (d’argile) de ce géant, le système. Celui qui, peaufiné par une Transition ayant permis, sur grosso modo une trentaine d’années, une stabilisation démocratique du postfranquisme, sans dommages pour les élites de la dictature, a bâti un bloc historique bourgeois d’alternance gauche/droite ayant conquis une hégémonie politique et culturelle, inaltérable jusqu’au 15M.
C’est à l’euphorie, souvent étalée cyniquement, des possédants n’en revenant pas d’avoir gagné aussi aisément, qu’a mis fin le double processus croisé, à l’œuvre aujourd’hui : celui de l’Indignation, certes entré en latence en 2013 mais dont l’effet de déstabilisation politique est toujours là, comme le montre la crise institutionnelle en cours d’un PP cherchant laborieusement une majorité parlementaire, et celui, en relais, nourri par le premier, de Podemos affichant au contraire, publiquement et avec éclat, ses défis. Malgré leur désynchronisation, les deux ondes de la contestation de l’ordre en place ont suffisamment pu combiner leur puissance d’impact pour casser l’outil ayant permis la consolidation du régime depuis 1978, le bipartisme.
Mais casser n’est évidemment pas construire… Mettre en crise un régime appelle une réponse politique de sortie de cette crise que, dans l’incapacité où le 15M s’est trouvé de l’apporter, Podemos, à son tour, n’a pas pu, pas su, pas voulu, en tout cas pas encore, apporter. Contredisant la sémantique de son nom (Nous Pouvons), ce qui se donne à voir comme un « No Podemos » n’est donc qu’une épine dans le pied du géant capitaliste… incapable qu’il est de rien « changer » sur le fond. La société « espagnole », devenue en peu de temps plus inégalitaire que jamais, se reproduit sur ce qui n’est plus que le souvenir évanescent du mirage longtemps prégnant de l’« ascenseur social » et de l’espoir qui l’accompagnait d’une « classe-moyennisation » élargie des couches populaires…
<strong>La continuité de l’austérité</strong>
Pour nous en tenir à quelques brèves données récentes fournies, entre autres, par la Banque d’Espagne et Oxfam, relevons que la cure d’austérité appliquée ces dernières années a fait chuter de 16 % le revenu moyen alors que 10 % de la population concentrent près de 53 % de la richesse en bénéficiant, entre autres avantages, d’une fiscalité taillée sur mesure. Le modèle productif actuel, centré sur la spéculation financière et les grands travaux, génère une gigantesque corruption – deux personnes par jour sont aujourd’hui convoquées devant les tribunaux pour ce motif« Casi dos procesados al día por corrupción política en España », El País, 16 mars 2017, <a href="http://politica.elpais.com/politica/2017/03/16/actualidad/1489665383_786976.html">http://politica.elpais.c…</a> – dont des juges « mains propres », parfois dans le collimateur de leur hiérarchie, cherchent à démêler l’écheveau où le parti au pouvoir occupe une place centrale. Dans le même temps le marché du travail est moins que jamais un rempart contre la pauvreté.« Vistalegre, entre el monte y el llano », El Diario.es, 02 février 2017, <a href="http://www.eldiario.es/tribunaabierta/Vistalegre-monte-llano_6_608299188.html">http://www.eldiario.es/t…</a> Alors que le PIB croît annuellement de 3 %« La OCDE alerta de que la pobreza ha crecido "por la falta de empleo de calidad" », El País, 14 mars 2017, <a href="http://economia.elpais.com/economia/2017/03/14/actualidad/1489484563_440246.html">http://economia.elpais.c…</a> , l’OCDE le reconnaît elle-même, la baisse nette du chômage induite (- 7,6 points depuis le pic de 2012, à 26,4 %, -13,1 points pour les jeunes qui sont tout de même, pour près de 43 % d’entre eux, toujours sans travail), se paye, via l’explosion de la précarité, d’une augmentation du nombre des pauvres, passé de 14 % à 16 % entre 2007 et 2014.« Los salarios sufren la mayor caída desde el comienzo de la recuperación », El Confidencial, 16 mars 2017, <a href="http://www.elconfidencial.com/economia/2017-03-16/salarios-encuesta-convenios-indemnizaciones-despidos-hora-trabajada-ine-contratos-temporal-tiempo-parcial_1349860/">http://www.elconfidencia…</a> Les salaires, déjà structurellement bas, ont quant à eux baissé de 0,8 % en 2016. Particulièrement révélatrice de ces agressions subies par de larges couches de la société, la pauvreté infantile se situe, en 2013, à 23,4 %, pour une moyenne de 13,3 % dans les pays de l’OCDE ! Enfin, sur les huit dernières années, depuis donc le début de la crise, presque un million de personnes ont quitté le pays.« Un millón de españoles se ha ido vivir al extranjero desde el inicio de la crisis », Publico, 15 mars 2017, <a href="http://www.publico.es/actualidad/millon-espanoles-extranjero-crisis.html[/fn">http://www.publico.es/ac…</a>]
Ce paysage social dévasté par la rapacité des puissants doit être rapporté à un croissant durcissement policier et pénalJuan Manuel Bustamante, « "Nahuel"/ Activista anarquista. "Le perdí el miedo a la cárcel" », ctxt, 15 mars 2017, <a href="http://ctxt.es/es/20170315/Politica/11593/Nahuel-Juan-Manuel-Bustamante-Carcel-Esteban-Ord">http://ctxt.es/es/201703…</a> %C3 %B3nez-libertad.htm , avec la mesure phare d’une « loi bâillon » criminalisant les velléités de contestations sociales et parfois, au passage, l’expression libre de quelques journalistes.
<strong>Echec électoral et division interne</strong>
L’Etat espagnol, cinquième économie de l’UE (14e au niveau mondial) et second pays le plus inégalitaire de l’UE après Chypre, voilà qui, en somme, situe la lourde responsabilité incombant à Podemos dont la spectaculaire progression électorale est toutefois restée sans débouché politique et génère perplexité, découragement, crispations, parfois aussi l’optimisme incantatoire du « de toute façon, tôt ou tard, nous y arriverons ». Un « Nous pourrons » assez dérisoirement compensatoire d’un « Nous pouvons » devenu inopérant… A la législative de juin 2016, le « parti violet » n’a en effet pas pu faire mieux, en renouvelant ses alliances régionales et malgré son unité inédite avec Izquierda Unida (IU), le Front de gauche espagnol, que maintenir son matelas de cinq millions de voix et un total de 71 député-e-s acquis dans l’enthousiasme six mois auparavant.« L’échec de Podemos et de ses alliés : de l’urgence d’une réorientation », Contretemps, 26 juillet 2016, <a href="http://www.contretemps.eu/lechec-de-podemos-et-de-ses-allies-de-lurgence-dune-reorientation/">http://www.contretemps.e…</a>
Le but proclamé de dépasser le PSOE, de devenir la première option de gauche et, ainsi, l’opposition de gauche ouverte au PP, n’a pas pu être atteint. Le congrès de février dernier (communément désigné Vistalegre 2 en référence au lieu où il s’est tenu) a porté les marques de ce coup d’arrêt inattendu, à travers le clivage tendu ayant éclaté dans le courant majoritaire issu de Vistalegre 1 (2014). Celui-ci avait alors fait le pari qu’en s’attribuant, par la procédure antidémocratique des listes « plancha » (listes bloquées sur scrutin majoritaire), 100 % des postes de direction, il se mettait en position idéale pour partir « à l’assaut du ciel ».« Podemos, ou l’art de "prendre d’assaut le ciel" par les élections », revue l’Anticapitaliste n° 70, novembre 2015, <a href="https://npa2009.org/idees/international/podemos-ou-lart-de-prendre-dassaut-le-ciel-par-les-elections[/fn">https://npa2009.org/idee…</a>] Mais, dure ironie de l’histoire pour les thuriféraires « podémites » du supposé réalisme contestataire conquérant de la « machine de guerre électorale », la reproduction en leur sein des tares hégémonistes du système les aura exposés à participer de la crise de celui-ci : l’unité aux forceps de l’instant se sera confirmée être, en un délirant psychodrame comme dans le premier PSOE venu, une unité de division du lendemain ou du surlendemain !
<strong>Vistalegre 2 : mission exorciser le risque de scission</strong>
Les médias espagnols et internationaux ont largement abordé, le plus souvent sans interroger ses significations profondes, cette crise opposant de façon de plus en plus agressive, jusqu’à la veille du congrès, les deux figures les plus emblématiques du parti, le secrétaire général, Pablo Iglesias, et son ami de treize ans, « numéro 2 », secrétaire politique et « idéologue » du parti, Iñigo Errejón, porte-parole aussi des député-e-s. Cette fracturation politique à la tête de l’organisation a fortement déstabilisé de haut en bas, le spectre de la scission a même été brandi : un accrochage verbal entre les deux protagonistes sur les bancs mêmes du Congrès des député-e-s, évidemment très largement médiatisé, a tellement semblé cristalliser le risque d’avoir atteint le point de non-retour que, dès l’ouverture de Vistalegre 2, il a été évident pour les congressistes qu’il fallait envoyer le message de la nécessité de l’« unité et l’humilité », mots scandés régulièrement lors des interventions des divers orateurs et repris au bond par l’ensemble de ceux et celles-ci.
C’est, au demeurant le seul poids réel que ces délégué-e-s auront pu déployer dans un congrès, statutairement mais de fait paradoxalement désigné « Assemblée Citoyenne ». Le paradoxe tenant au verrouillage politique, évitant les débats d’orientation, qui a caractérisé l’organisation de ces journées comme d’ailleurs les procédures de votes (voir la modalité de vote par points avantageant grossièrement la liste de Pablo Iglesias et donnant prétexte aux ultralibéraux de Libertad Digital pour disséquer avec gourmandise l’antidémocratie podémite« Así es el sistema de votación que Echenique diseñó para garantizar la victoria "pablista" », <a href="http://www.libertaddigital.com/espana/politica/2017-02-12/como-es-el-sistema-de-votacion-que-iglesias-cree-que-le-asegura-la-victoria-1276592548/">http://www.libertaddigit…</a>. Voir aussi « El sistema de elección de la dirección de Podemos en Vistalegre 2 benefició a Iglesias », El País, 16 février 2017, <a href="http://politica.elpais.com/politica/2017/02/15/actualidad/1487148544_377197.html">http://politica.elpais.c…</a> .
L’un des connaisseurs, certes parmi les plus sévères, de Podemos résume en un terme cinglant et quelques lignes fulgurantes le fond de l’affaire : « bonapartisme » (en référence directe au concept de Marx). Le titre de l’article, <em>« Pablo Bonaparte : la confirmation »« Pablo Bonaparte : confirmación », ctxt, 13 février 2017, <a href="http://ctxt.es/es/20170208/Firmas/11080/Vistalegre-Pablo-Iglesias-I">http://ctxt.es/es/201702…</a> %C3 %B1igo-Errejon-cesarismo-Emmanuel-Rodriguez.htm </em>, dit bien de qui il s’agit et surtout, par-delà la réélection triomphale à 89 % d’un « chef » (obtenant plus de 50 % sur les divers documents soumis aux votes, contre une moyenne de 34 % pour les errejonistes et de 10 % pour les anticapitalistes, et bénéficiant d’une majorité de 60 % à la direction du parti) que l’on croyait près d’être désavoué, de quoi il s’agit : la réaffirmation « grand spectacle » d’un leadership mis au service d’une neutralisation de toute perspective de penser sérieusement une sortie de la crise interne par l’élaboration d’une alternative, tant sur le plan organisationnel que sur le terrain proprement politique.
Ce faisant, il ne fut pas possible de se pencher, d’une part, sur le refus d’avoir même commencé, depuis Vistalegre 1, à construire un parti radicalement contestataire de masse, largement et démocratiquement ouvert à ses bases, les cercles, mais aussi au-delà de son périmètre organisationnel« Cierre de Vistalegre II. Nada de poder para los círculos », ctxt, 12 février 2017, <a href="http://ctxt.es/es/20170208/Politica/11071/vistalegre-2-podemos-iglesias-errejon.htm">http://ctxt.es/es/201702…</a> et, d’autre part, sur la décision, induite par ce refus, de s’enfermer dans une autoconstruction, celle d’une direction polarisée par un Bonaparte et que les masses n’auraient qu’à adouber. A ce jeu substitutiste, la base militante a tendu à fondre, la dynamique des cercles à s’éteindre ou à fonctionner en demi-teinte.
<em>« Ce sont 150 000 personnes sur un total d’environ 500 000</em> [457 676 exactement] <em>qui ont participé aux votes, 150 000 personnes à qui l’on a demandé de faire l’effort de s’asseoir 10 minutes devant un ordinateur </em>[le vote s’est fait par internet]. <em>Pablo Iglesias a obtenu environ 120 000 voix, à peine plus que ce qu’il avait obtenu à Vistalegre 1 (…) Ce sont des chiffres ridicules si on les compare au degré de participation qui avait caractérisé le 15M</em> [au cours duquel entre un et 2,5 millions de personnes s’étaient impliquées activement]. <em>Mais le paradoxe le plus significatif vient de ces cinq millions d’électeurs qui choisissent Podemos »</em>.« Pablo Bonaparte : confirmación… », voir note 11. 14 Ibid. Qui choisissent Podemos mais <em>« tout simplement car il n’y a pas d’autre alternative »</em>14, attitude minimaliste qui n’est pas de nature à embrayer sur l’engagement dans une démarche offensive de définition collective des réponses politiques dont le parti serait le dynamiseur et le mouvement social l’acteur, le second aiguillonnant le développement du premier.
Sur l’enracinement militant de Podemos, en l’absence d’une enquête exhaustive au niveau national et donc en prenant les précautions d’usage, on peut, à partir du sondage réalisé par Podemos Madrid sur ses adhérents, cerner des lignes forces de la vie des cercles de base« El 80 % de inscritos en Podemos Madrid no ha militado nunca en otro partido », cuartopoder, 15 mars 2017, <a href="https://www.cuartopoder.es/deidayvuelta/2017/03/15/80-los-inscritos-podemos-madrid-no-ha-militado-nunca-partido/13138">https://www.cuartopoder…</a> . Il en ressort que les adhésions ont décliné régulièrement à partir du premier congrès de 2014, qui aurait au contraire pu (et le cas échéant, dû) constituer une impulsion pour l’élargissement de la base militante. Pour ceux et celles qui continuent à militer, les deux motivations dominant de façon écrasante (à plus de 80 %) sont le lien qu’ils voient entre le parti et l’esprit de l’Indignation et, recoupant partiellement ce point de vue, la perception que ledit parti soit différent des autres.
Visiblement le noyau dur des adhérents compte encore sur Podemos pour faire la différence avec l’existant, à rapporter peut-être au poids important des Anticapitalistas sur Madrid, mais n’arrive pas à être massivement attractif pour toute une frange radicalisée issue du 15M qui est peu encline à adhérer et à entrer dans les procédures internes d’un parti au fonctionnement extrêmement vertical et à l’orientation par trop électoraliste. Cependant on constate que, malgré l’expression forte d’une conscience large d’appartenir à un parti « différent » du système, la participation militante régulière à la vie des cercles de base est très faible : elle ne concerne que 10 % des sondé-e-s, près de 80 % déclarant n’avoir jamais collé d’affiches, et 84 % n’avoir jamais participé à l’organisation de réunions, activités ou campagnes électorales. Etonnons-nous que certain-e-s, engagé-e-s dans diverses mobilisations associatives, comme la solidarité avec les migrant-e-s, décrètent sèchement, comme en un reproche d’inspiration « quincemayista » (15Miste !) forçant le trait, que « Podemos n’est pas une organisation militante ».« Etat espagnol : "Nous voulons accueillir" » (NPA, 19 mars 2017, <a href="https://npa2009.org/arguments/international/etat-espagnol-nous-voulons-accueillir">https://npa2009.org/argu…</a>
<strong>Sans vrai bilan, vers quelle perspective ?</strong>
Ces éléments organisationnels et la victoire personnelle de Pablo Iglesias au congrès, qui avait mis dans la balance sa démission du secrétariat général si son orientation n’était pas majoritaire, ne doivent pas faire oublier le fond politique des choses : la conservation du cap mis sur une alliance de gouvernement avec le PSOE dans l’espoir que Pedro Sánchez, son secrétaire général démis en octobre dernier par la droite du parti, reprenne, à la primaire bientôt organisée pour désigner le prochain secrétaire général, les rênes de la direction et mette en œuvre, comme il l’a promis, ce qu’il avait refusé au premier semestre 2016 : un gouvernement de coalition des gauches, avec les seuls Podemos et alliés de Unidos Podemos.
Pratiquement passée sous silence dans les débats podémites de pré-congrès et pendant le congrès, l’affirmation de cette option, certes plus suggérée que relancée aujourd’hui ouvertement par Pablo Iglesias, de toute évidence pour ne pas gêner l’action de Pedro Sánchez, est symptomatique de la latitude politique que le dirigeant podémite s’accorde, conformément au demeurant à ce que les votes lui ont reconnu, pour infléchir l’orientation, selon son bon vouloir, sur des voies non débattues collectivement et démocratiquement. En acceptant même désormais, semble-t-il, d’ouvrir à droite vers Ciudadanos, le « Podemos de droite ».« UP baraja la posibilidad de un gobierno con el PSOE y C’s para desalojar al PP », cuartopoder, 14 mars 2017, <a href="https://www.cuartopoder.es/deidayvuelta/2017/03/14/up-baraja-la-posibilidad-de-un-gobierno-con-el-psoe-y-cs-para-desalojar-al-pp/13167">https://www.cuartopoder…</a> Perspective que, contre l’avis déjà de Iñigo Errejón, il avait vivement refusée à Pedro Sánchez lors de sa tentative d’établir, au premier semestre de l’an passé, un gouvernement « alternatif » à celui du PP, en permettant ainsi à Mariano Rajoy de se maintenir, sans majorité absolue, à la tête du gouvernement.
Où l’on constate que, malgré les divergences entre populistes de gauche sur la nécessité, pour l’un, de commencer par rassembler les partis à la gauche du PSOE (Pablo Iglesias), pour l’autre, d’engager un rassemblement transversal aux partis, s’adressant directement aux gens, à ceux et celles, de gauche ou de droite, dans ou hors partis, qui manquent encore à l’appel (« los que faltan ») (Iñigo Errejón), il y a totale identité de vue entre eux sur l’essentiel. A savoir la démarche foncièrement institutionnelle de devoir déboucher sur une alliance soit avec le PSOE supposément rendu à la gauche par Pedro Sánchez , soit avec la scission qui résulterait éventuellement de l’échec de celui-ci, voire, mathématique électoraliste oblige, en modulant en complément un rapprochement avec Ciudadanos.
<strong>Podemos, Syriza, Bloco de Esquerda</strong>
Oublieux de ce qu’il est advenu, en Grèce, d’une gauche radicale, qu’il a par ailleurs toujours soutenue, démontrant qu’il n’est pas nécessaire de s’allier aux socialistes pour renier une orientation prétendant rompre avec l’ordre social injuste, Pablo Iglesias pourrait objecter à ses critiques que l’alliance de ses voisins portugais du Bloco de Esquerda avec le PSP (et le PCP ainsi que les Verts) a trouvé la solution à la quadrature de gauche du cercle du respect des contraintes européennes si lourdes tant dans l’Etat espagnol qu’au Portugal.
Ce serait passer sous silence que, à la différence de ce qu’il propose, le Bloco de Esquerda ne participe pas à ce qui est le <em>« gouvernement d’un parti du centre, le Parti Socialiste »</em> et s’en tient à un soutien parlementaire conditionnel à partir d’un <em>« compromis pour l’augmentation des salaires et des retraites, pour l’arrêt du processus de privatisations et pour refuser la hausse des impôts sur l’emploi, directs et indirects »</em>. Très clairement ce compromis, qui perdure, ne règle rien de ce qui reste la pierre de touche d’une authentique politique de rupture, la clarté sur l’annulation de la dette, le rejet de toutes les pressions du capital financier et la disposition <em>« à prendre toutes les mesures qui seront nécessaires pour cela, y compris sortir de l’euro si c’est l’unique solution qui reste »</em>.« Portugal et Europe. Lutter pour des solutions face à la dette et à l’euro », Francisco Louça, 16 février 2016, <a href="http://www.cadtm.org/Lutter-pour-des-solutions-face-a[/fn">http://www.cadtm.org/Lut…</a>]
Ce n’est pas le lieu ici de débattre de l’orientation du Bloco de Esquerda axé sur un compromis « conditionné » qui serait compatible avec la contestation de l’ordre capitaliste, et dont on pourrait interroger la contribution à faciliter les prémices de la mobilisation sociale incontournable pour mener à bien cette contestation. On notera seulement que le cas du Portugal ne crédibilise guère le projet iglésiste et errejoniste, délibérément réformiste, d’accord de gouvernement, nous disons bien de gouvernement, avec des partis dont il est évident qu’ils n’ont aucune intention de se confronter « radicalement » au système, tant sur le plan « national » que sur celui de l’UE.
Tout ceci permet de relativiser, par ailleurs, la récupération faite par Pablo Iglesias, pour gagner son congrès, de la nécessité de recourir aux mobilisations de rue pour sortir le parti de ce qu’il reconnaît avoir été une dérive institutionnelle portée par ses élu-e-s au parlement. A l’opposé de sa condamnation sans appel en juillet 2016 des incantatoires croyances gauchistes« Etat espagnol : L’impasse politique. C’est par où la sortie ? », revue l’Anticapitaliste n° 79, septembre 2016, <a href="https://npa2009.org/idees/international/etat-espagnol-limpasse-politique-cest-par-ou-la-sortie">https://npa2009.org/idee…</a> que la rue pouvait changer les choses, le revoilà activiste de terrain allant même jusqu’à organiser le 25 mars une marche contre la <em>« trame »</em>, le nouveau slogan substituant la célèbre, mais plus trop opérationnelle, <em>« caste »</em>, et pour…la <em>« grève générale »</em> !« Podemos prepara una marcha el 25M contra la "trama" y rumbo a la huelga general », El Confidencial, 9 mars 2017, <a href="http://www.elconfidencial.com/espana/2017-03-19/podemos-manifestaciones-trama-huelga-general_1350355/">http://www.elconfidencia…</a>
La lecture du document d’orientation« Plan 2020, ganar al Partido Popular, gobernar España, construir derechos », <a href="http://podemosparatodas.info/wp-content/uploads/2017/02/PPT_Documento_politico.pdf">http://podemosparatodas…</a> qu’il a soumis au vote du congrès, convoquant significativement dans son titre (Plan 2020) la date des prochaines élections générales, ne laisse cependant guère de doute : 1/ sur la fenêtre d’opportunité que la référence aux mobilisations sociales constitue pour, à peu de frais, se démarquer à gauche (en se rapprochant des anticapitalistes) et marquer par là à droite des errejonistes goûtant peu ce « gauchisme » ; 2/ sur la primauté totale qui demeure, dans la dialectique revendiquée du Parlement et de la Rue, au premier !
<strong>Eviter que Vistalegre 2 ne soit un remake de Vistalegre 1</strong>
Le congrès de Vistalegre 2 nous amène à persister dans l’idée qu’il y a urgence à réorienter un Podemos tendant décidément à se « izquierdauniser » (à reproduire l’institutionnalisme stérile de l’union des gauches porté historiquement par son récent allié, IU).« L’échec de Podemos et de ses alliés : de l’urgence d’une réorientation », voir note 8. Beaucoup dépendra de l’espace que nos camarades d’Anticapitalistas pourront se donner pour sortir de tout ce qui, malgré des avancées obtenues, freine les possibilités d’avoir une représentation dans les instances correspondant à leur poids réel sur le territoire de l’Etat espagnol. Le récent camouflet parlementaire infligé au gouvernement sur sa réforme, mise en orbite par l’UE, libéralisant l’embauche des dockers, comme effet de leur lutte avec la menace de basculer dans la grève de tout le secteur« El Gobierno sufre una derrota histórica por el decreto de la estiba », diario.es, 16 mars 2017, <a href="http://www.eldiario.es/economia/Congreso-recuerda-Gobierno-derrotado-absoluta_0_622937841.html">http://www.eldiario.es/e…</a> , augure peut-être d’un réchauffement, et plus, de la conflictualité sociale, cette fois ancrée sur les lieux de travail. Le tout sur fond de préparation de la grande Marche de la Dignité du 27 mai à Madrid.« Las Marchas de la Dignidad preparan su vuelta a Madrid el 27 de Mayo », Rebelión, 16 mars 2017, <a href="http://www.rebelion.org/noticia.php">http://www.rebelion.org/…</a> ?id=224149
Voilà qui pourrait permettre aux anticapitalistes d’avancer leurs pions stratégiques de transformation de Podemos en ce parti-mouvement, vecteur d’un recentrement social de l’orientation politique qu’ils appellent de leurs vœux, mais que Pablo Iglesias a rhétoriquement instrumentalisé pour gagner la majorité au congrès. Au vu des contre-tendances institutionnalistes existant à la direction du parti, la tâche s’annonce ardue.
Nous y reviendrons plus en détail prochainement en nous penchant en particulier sur ce qui, malgré les contraintes terribles de l’austérité et de certaines limitations politiques des protagonistes, aurait tendance à mettre en porte-à-faux le centralisme/verticalisme, toujours présent bien que reformulé par Vistalegre 2, de la direction désormais univoquement iglésiste de Podemos : les périphéries, peu portées à se soumettre à quelque centre que ce soit, constituées par les « municipalités du changement » ou les « autonomies » en quête de leur souveraineté nationale (Catalogne, Euskadi...) et/ou organisationnelle (Podemos Andalousie). Ou encore les cercles et les conseils citoyens locaux actifs !
<strong><em>Antoine Rabadan</em></strong><strong><em> </em></strong>
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