Samedi 25 mai, une intersyndicale de l’éducation incluant la CFDT et l’UNSA ainsi que la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves) appelait à des manifestations dans toute la France contre la réforme portée envers et contre tout par Gabriel Attal.
Des manifestations se sont déroulées dans tout le pays, réunissant des dizaines de milliers d’enseignantEs et de parents. Ce n’était pas un déferlement mais bien l’expression de l’enracinement de convictions. D’abord du refus du projet de transformation de l’école publique. Refus du renoncement au projet d’une école conçue comme un socle éducatif commun pour toute la jeunesse. Refus d’une école systématisant le tri social pour sélectionner les futurs cadres et discipliner les futurs exécutants.
C’était également l’expression d’une conscience du rapport de force. Comme Blanquer avant lui, Attal met en jeu son autorité. Il balaie toutes les expertises de terrain qui invalident la capacité à mettre en œuvre son projet. Il veut prouver sa détermination à imposer sa « vision » pour l’école.
Alors que les réunions de préparation de la rentrée se multiplient, tous les problèmes posés par cette réforme se concrétisent. Il est de plus en plus évident que la rentrée de septembre n’aura rien à voir avec les conditions au nom desquelles Attal mettait en avant sa réforme, celles d’une prétendue amélioration des conditions de travail des élèves et de leurs enseignantEs.
Le manque d’enseignantEs en particulier en maths et en français (pas assez de candidats pour les postes mis au concours) provoquera inévitablement une embolie des groupes de niveaux. Les enseignantEs du 1er degré vont être transforméEs en évaluateurs et évaluatrices qui éduquent des compétiteurs maîtrisant les codes et broient les autres.
Autant dire inacceptable, et cette journée du 25 mai ne pouvait qu’appeler à utiliser tous les interstices permettant d’accélérer la faillite de cette loi pour aboutir à son abandon.
Commission Éducation nationale