Publié le Vendredi 29 mai 2020 à 16h49.

Renault : le plan de casse est arrivé

Renault a donc confirmé sa décision de supprimer 15 000 postes à travers le monde, dont 4 600 en France. Des premières ripostes ont eu leu dès cette matinée du 29 mai : il en sera rendu compte à mesure de leur déroulement.

Les deux milliards d’économies, préparées avant l'épidémie de coronavirus, se répartissent approximativement en trois tiers : les usines, l'ingénierie, et les activités « support » du siège. En plus des restructurations annoncées pour les usines, les centres de Guyancourt et Lardy vont être « réorganisés » à coup de diminution d’activités, de réduction d’effectifs et de coupes chez les prestataires.

Les 15 000 suppressions d’emplois représentent 10% du total des effectifs de Renault, qui étaient l'an dernier à 180 000 personnes dans le monde et à 48 500 personnes en France.

En France, le plan affecte cinq sites dans des conditions qui restent en partie à définir : Caudan (Morbihan), Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), Dieppe (Seine-Maritime), et Maubeuge (Nord). Flins (Yvelines), avec la fin de celle de la Zoe après 2024.

Les fermetures immédiates sont différées pour des restructurations qui, commençant en fait dès maintenant, seront échelonnées dans un délai qui n’est pas précisé aujourd’hui. L’orientation est claire : diminuer brutalement les capacités de production et de recherche et développement.

Les fonderies de Bretagne ont au moins gagné un sursis avec les déclarations de la direction tenue ce matin vendredi 29 lors du CSE de l’usine. C'est la conséquence évidente de la riposte engagée dès lundi dans l'usine. Une grève majoritaire, le blocage des entrées sorties de marchandises, l'arrêt de la production et l'occupation de l'usine ont fait reculer au moins temporairement la direction de Renault.

Pour empêcher les restructurations et les  suppressions d'emploi prévues par Renault c'est bien le chemin des formes de lutte radicales qui devra s'imposer.