Publié le Vendredi 4 juillet 2025 à 09h00.

Guerre aux guerres et soutiens aux peuples en lutte

Un air de guerre et de tension pour une ère de guerres et de tensions. Rien que dans les préparatifs et la démonstration du 14 juillet, la volonté de hausser le menton belliqueux de Macron se fait de plus en plus criante. « démonstration de force » selon notre ministère des armées. Il n’est pas certain que la classe dirigeante française ait les moyens de ses ambitions en termes de budgets militaires. Il y a probablement dans ces démonstrations une volonté de mise en vitrine pour l’exportation d’armes car la France est le troisième exportateur d’engins de mort sur terre. 

Il reste une volonté de « militariser » les esprits pour faire accepter des politiques de casses sociales et permettre un transfert du budget profitable aux entreprises de l’armement. Même s’il ne s’agit pas d’une reconfiguration globale, certaines entreprises voient leur carnet de commande augmenter suite à l’augmentation des tensions. A cause d’une crise de surproduction de l’acier, les fonderies peuvent se réorienter vers l’armement et les munitions. De même les « secteurs » porteurs que sont l’IA et les drônes sont des signes d’un appel vers la collaboration encore plus grande entre les universités et les entreprises de l’armement. 

Riposte contre le salon de l’armement

Il faut une riposte. Le week-end des 21-23 juin, le Salon international de l’aéronautique et de l’espace accueillait au Bourget les plus grands vendeurs d’armes de la planète. En plein génocide à Gaza, l’État colonial israélien et plusieurs entreprises israéliennes y étaient présents pour vanter leur savoir-faire en matière d’armement « testé sur les populations ». Face à ce salon de l’armement une mobilisation internationaliste et anticoloniale s’est tenue dans le 93, entre actions symboliques, répression policière et soutien populaire. 

À l’appel d’une large coalition — Guerre à la guerre, syndicats du 93, organisations politiques, collectifs et associations — un contre-salon de résistance s’est tenu à proximité. Tout le week-end, des actions ont été organisées pour dénoncer le génocide en cours en Palestine, la complicité des gouvernements et l’impunité des fabricants de mort. Au-delà de l’opposition à la présence israélienne, il s’agissait bien de contester l’existence même de ce salon militariste, outil central de l’économie de guerre globale.

Malgré une chaleur écrasante, des milliers de manifestant·es ont défilé dans les rues du Bourget et de Drancy, rarement traversées par des manifestations. À l’initiative du NPA, un cortège internationaliste composé de  BDS, de militants pour le  Sahara Occidental, de l’UCK et des des soutiens aux résistances ukrainienne, kanak et vietnamienne a défilé  derrière la banderole « Contre les guerres impérialistes,  pour la résistance des peuples ».

Car c’est bien de cela qu’il s’agit : les politiques d’armement français, européens et occidentaux sont des préludes à des guerres contre des populations contre des peuples en lutte : en Ukraine, en Palestine, au Yemen au Soudan et en Iran. Non à un monde de guerre et à un système qui préfère produire des drones et des fusils.