À l’appel de Sud Autoroutes et de la CGT APRR, une grève illimitée débutait lundi 23 septembre avec un rassemblement massif aux portières du site central à Dijon. Les salariéEs dénonçaient les baisses d’effectifs, faites au prétexte de nouvelles technologies, au dépens des conditions de sécurité.
En 2006, il y avait 3 500 salariéEs. Après que Eiffage eut repris le réseau APRR, il y a eu 1 000 suppressions de postes. Aujourd’hui, c’est la sécurité sur les voies et celle des salariéEs qui est en cause. Les tronçons du réseau sont classés en deux niveaux, NEX1 et NEX2. Sur ces derniers, la géolocalisation des véhicules et les caméras sur tout le réseau permettraient de « renforcer la sécurité des clients » selon un communiqué de la direction, mais en supprimant des patrouilleurs. En fait, c’est 50 % de l’effectif sur ces tronçons qui devraient disparaître. Selon les ratios actuels, le délai d’intervention sur un accident ou une panne est actuellement de moins de 20 minutes. Il risque de passer à 45 minutes. C’est la sécurité des usagers et celle des intervenants chargés d’opérer en agent seul qui sont remises en cause !
Le mouvement continuePour la direction, « la préparation des élections professionnelles » est le seul motif de l’action. Une centaine de travailleurs rassemblés devant les portes du siège dijonnais se sont chargés de lui répondre et la grève a été reconduite deux jours consécutif. Mais l’éloignement des sites, notamment entre Fontainebleau, Clermont-Ferrand et Dijon, ont rendu difficile de maintenir des AG et des piquets représentatifs. Le mouvement continue en s’appuyant sur le respect strict des consignes de sécurité. L’action peut rebondir à tout moment.
Correspondant