Alors que dimanche la Première ministre assurait que la situation des stations-service allait « s’améliorer tout au long de la semaine », la pression est montée d’un cran dès lundi avec la reconduction de la grève des salariéEs de Total Énergies et ExxonMobil !
Après plus de deux semaines de grève, dont les effets se font désormais sentir partout en France, le gouvernement a haussé le ton. Macron en a appelé à la « responsabilité » des directions des deux groupes et des directions syndicales, renvoyant dos à dos patrons et actionnaires d’une part et travailleurs de l’autre. Pas un mot sur les indécents 2,6 milliards d’euros d’acompte exceptionnel versée aux actionnaires de Total fin septembre !
Depuis, tous y vont de leur petite phrase menaçante. Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, assume vouloir exercer « une saine pression sur les acteurs », c’est-à-dire sur les « blocages » pour qu’ils « soient levés sans délai ». Son remède préféré est celui brandi par les gouvernements successifs, notamment les Gilets jaunes et la crise sanitaire : la répression.
Même écho de la part de Bruno Le Maire qui s’est dit prêt à « réquisitionner les moyens nécessaires pour libérer les dépôts et faire fonctionner les raffineries ». Une menace qu’Élisabeth Borne s’apprête à exécuter chez Esso-ExxonMobil considérant que l’accord signé seulement par la CFDT et la CGC rend caduque la grève !
Pour l’instant, pas d’accord chez Total dont la direction a juste proposé d’avancer les négociations annuelles obligatoires (NAO)… à condition que les travailleurEs arrêtent la grève. La bataille continue sur le terrain médiatique, preuve, s’il en fallait une, de la force de la grève. Faute d’avoir eu raison de la combativité des grévistes et de la solidarité qui les accompagne, Total a même lancé une campagne de discrédit et de division en arguant que leurs salaires seraient exorbitants…
La vérité, c’est que les salariéEs des raffineries ont mille fois raison de se battre pour obtenir une part des richesses qu’ils et elles contribuent à créer. La vérité, c’est que les augmentations de salaire sont la meilleure façon de taxer les superprofits de Total, ExxonMobil, et de tant d’autres… Personne ne le fera à notre place. Alors, pas d’hésitation, la solidarité doit se faire entendre, le soutien aux grévistes des raffineries et d’ailleurs doit être total, et leur combat s’étendre à d’autres secteurs !