Publié le Lundi 8 février 2016 à 08h33.

Un congrès des antinucléaires

Les 12, 13, 14 février se tiendra le 1er congrès des groupes antinucléaires à Angers sous l’égide du réseau Sortir du nucléaire.

Créé à la fin des années 90, le réseau avait vocation de fédérer les multiples groupes et luttes locales contre l’industrie nucléaire. Plus de 900 associations avaient adhéré à sa charte et la majorité des groupes militants locaux participaient à son fonctionnement. Puis au cours des années 2000, si le réseau s’illustra dans quelques actions très médiatiques dont Stéphane Lhomme du groupe Tchernoblaye était fréquemment le porte-parole, parallèlement il a eu tendance à se professionnaliser en embauchant de plus en plus de salariéEs. Il faut dire que cette évolution a permis de mettre en place un système de collecte de fonds très performant s’appuyant sur un réseau de centaines de milliers d’adresses et de plus de 10 000 dons chaque année.

Une crise éclatera en 2010, provoquant le licenciement de Stéphane Lhomme et l’éviction de la majorité du conseil d’administration, et en retour le départ de nombreux groupes locaux et une haine tenace entre les différents protagonistes.

Fédérer les groupes militants

En janvier 2015, une nouvelle équipe issue de groupes locaux, n’ayant pas connu la crise de 2010 et provenant des mobilisations qui ont succédé à la catastrophe de Fukushima, a été élue avec plus de 70 % des votes. Pour ces militantEs, la division du mouvement est considérée comme une faiblesse des antinucléaires, alors que cette industrie vieillissante devient de plus en plus dangereuse et de moins en moins économiquement viable.

D’où leur proposition d’un congrès réunissant les groupes dans et hors du réseau afin de fédérer et non diriger la mouvance antinucléaire riche de ses luttes locales et de ses diversités. 

Un bulletin de débat, Atomes crochus n°4, permet à chacunE de se faire une opinion sur l’avenir de ce réseau qui cherche à se renouveler. à la mi-février, nous saurons si la volonté de cette nouvelle équipe sera validée par de nombreux groupes.

La période actuelle favorise les divisions, luttes de pouvoir et affaiblissement du mouvement social et écologique. Le NPA salue cette démarche du réseau qui va à « contre-courant ».

Commission nationale écologie