Publié le Mercredi 27 mars 2019 à 11h33.

Les Nôtres : Gabriel Hauet

Pour lui, pour Catherine sa compagne, pour nous, c’était Gaby. Il est parti le lundi 18 mars 2019. 148 ans avant, le 18 mars 1871, se soulevait la Commune de Paris. Gaby s’inscrivait dans cette tradition ouvrière des luttes politiques contre la bourgeoisie, les patrons, toutes les formes d’oppression et le mépris de classe. Il était généreux, attentif, attentionné, sensible. Chaleureux avec ses amiEs et camarades, il savait être sans concessions ni détours vis-à-vis des ennemis de classe.

Il est entré à la LCR en 1973. De 1971 à 2002, il travailla dans une usine de fabrication de freins : ­Loockheed, devenu DBA, puis Bendix France, puis Allied Signal, puis Bosch. Représentant syndical CFDT, avec ses camarades de travail, ils se sont battus contre cette multinationale qui n’hésitait par à mettre leurs vies en danger par l’utilisation de l’amiante.  Grâce à leurs actions, Bosch a été condamné. Il s’est aussi battu contre sa direction, alors qu’il était victime de discrimination du fait de son engagement syndical. Là encore la direction a dû plier. Lorsque Gaby vendait l’Anti­capitaliste sur le marché de Beauvais, ses camarades de travail et de combat, « les Bosch », venaient le saluer. Il était reconnu comme militant ouvrier. En 2009, Gaby a continué de militer au NPA. 

Il était présent à toutes les manifestations beauvaisiennes, en solidarité avec la Palestine, avec Solidarité-Migrants (occupation du camping de Beauvais, des services administratifs du conseil départemental, customisation du local de la député LREM Agnès Thill pour protester contre la loi raciste Asile-immigration qu’elle avait votée)...  Il était là le 18 décembre lors d’une nouvelle manifestation pour dénoncer la situation des migrantEs et les lois racistes. Ce jour-là, il avait du mal à marcher.

Gaby est parti. Il est au « paradis » des révolutionnaires comme l’a dit Catherine. Il est et sera forcément présent dans nos mémoires, dans nos cœurs. Gaby, par son engagement, sa détermination, sa solidarité continuera à nous inspirer. Nos pensées vont vers sa famille, sa mère, ses enfants, ses petits-enfants. Catherine, notre camarade, notre amie, nous sommes à tes côtés. 

Ses camarades et amiEs