Jusqu’au 31 mars de 9 h00 à 16 h 45, aux Archives nationales de Pierrefitte-sur-Seine (Métro Saint-Denis université, ligne 13). Entrée gratuite.
Lui : Tu n’as rien vu à Hiroshima. Rien.
Elle : J’ai tout vu. Tout.
Ainsi commence Hiroshima, mon amour, le film d’Alain Resnais.
Elle – sous les traits d’Emmanuelle Riva – insiste : J’ai tout vu. Tout.
Lui ne cède en rien : Tu n’as rien vu. Rien.
Puis Elle – sous la plume de Marguerite Duras – parle d’amour et d’oubli, forcément. Elle est comme ça Marguerite, Elle invente : l’amour, la douleur de l’espèce humaine.
Elle n’a rien vu à Hiroshima.
Nous non plus.
Pourtant Hiroshima, que nous n’avons cessé d’inventer, correspond atrocement à ce que nous n’avions pas vu… à ce que les Hibakusha, survivantEs d’Hiroshima et Nagasaki, ont vu. Après avoir vu 200 de leurs dessins (remarquablement présentés), on ne peut plus dire que l’on n’a pas vu ce que l’on a toujours su de l’horreur nucléaire.
M. Delanada