Musée du quai Branly (Paris), jusqu’au 8 février.
Conçue pour « l’année du Mexique en France » torpillée il y a deux ans par les gesticulations du précédent locataire de l’Élysée, cette grande exposition impressionne par l’abondance et la qualité des œuvres qu’elle présente : certaines monumentales, d’autres minuscules mais récemment exhumées des tombes princières par les archéologues mexicains.
Laissant de côté les particularités historiques et sociales distinguant les diverses cités mayas, elle s’efforce de dépeindre cette civilisation à travers les principales étapes de la vie – celle des élites, bien sûr, non de ceux qui les faisaient vivre –, parcours « pédagogique » qui n’évite pas la fiction mais qui plaît aux enfants.
Si son sous-titre, « Révélation d’un temps sans fin », semble répondre aux rumeurs de « fin du monde » prévue le 21 décembre 2012 par de mauvais interprètes du calendrier maya, cette exposition ne va pas jusqu’à s’intéresser au sort des actuels descendants des Mayas, autre limite de ce « temps sans fin ».
Gilles Bounoure