Publié le Mercredi 9 février 2022 à 15h06.

« Quoi qu’il en coûte » ou la fuite en avant du capitalisme, de Tom Thomas

Éditions critiques, 174 pages, 12 euros.

Dans ce petit livre d’économie politique, l’auteur décrit, en s’appuyant sur les écrits de Marx, l’impasse du mode de production capitaliste mondial, entre hypertrophie du capital financier et stagnation-récession de la production et des échanges. Il montre en quoi ce phénomène, qui conduit la société au désastre, est le produit d’un processus historique à la base duquel se trouvent les mécanismes du crédit, élément central des économies marchandes au côté des rapports d’exploitation.

« Le communisme sera ce que les hommes construiront »

Tom Thomas argumente contre ceux qui, à gauche y compris radicale, voudraient distinguer entre un « bon » capitalisme productif et un « mauvais » capitalisme financier qui l’étoufferait, se prétendant capables, s’ils accédaient au pouvoir, de libérer le premier en contrôlant le second. Pour l’auteur comme pour nous, ces politiques sont non seulement vouées à l’échec, mais contribuent surtout à détourner les masses en révolte de la seule solution capable de sortir l’humanité du cercle vicieux dans lequel l’enferme un mode de production devenu sénile : une révolution sociale.

Le dernier chapitre, intitulé « Une perspective communiste », se termine ainsi : « […] le communisme sera ce que les hommes construiront […] dans le cours du processus révolutionnaire où ils se transformeront eux-mêmes dans leurs besoins, leurs rapports, leurs activités, leurs buts. Et ils y seront tôt ou tard obligés par le capital lui-même, car le communisme est le seul futur qui ait un avenir. Et demain commence maintenant ».

Alors que la question de la nécessité et de l’inéluctabilité d’une révolution sociale se pose avec force, l’ouvrage de Tom Thomas, rigoureux, écrit simplement et sans jargon, est un point d’appui solide. À lire et faire lire !

Pour en savoir plus sur Tom Thomas et ses écrits, dont beaucoup sont librement accessibles, voir le site : http://www.demystification.fr