Publié le Jeudi 12 mai 2016 à 11h28.

Une ballade d’art dans le Nord…

« Amedeo Modigliani »

jusqu’au 5 juin au LaM de Villeneuve-d’Ascq (59)

Une belle exposition consacrée à Amedeo Modigliani, artiste météore et lumineux, italien de Mont­parnasse, bohème au grand cœur qui aurait tant aimé être sculpteur, pétri de culture classique, voire antique ou extra-occidentale, qui troquait ses portraits au style si personnel : une élégance extrême, des aplats de couleurs harmonieux, des regards opaques d’une étrange mélancolie.

En marge de l’avant-garde du moment, longtemps boudé par la critique mais adoré par le public, cette importante rétrospective présente une centaine d’œuvres de Modigliani face à ses contemporains et amis : Constantin Brancusi, Moïse Kisling, Jacques Lipchitz, Pablo Picasso ou encore Chaïm Soutine.

Le Musée départemental Matisse

Le Cateau-Cambrésis (59)

Créé en 1952 par Matisse lui-même dans sa ville natale dans l’hôtel-de-ville Renaissance, c’est un musée et centre d’art départemental essentiel pour les amateurs de cet immense peintre considéré par beaucoup comme le plus important du 20e siècle. Le musée comprend, outre la collection Matisse, une donation du peintre enrichie de nombreuses donations et d’acquisitions importantes, la collection Herbin donnée par l’artiste et la donation Tériade, constituée des œuvres données par Picasso, Chagall, Miró, Rouault, Matisse, Léger, Giacometti… à leur éditeur d’art.

Également centre de développement culturel, ce musée propose des expositions temporaires (actuellement les sculptures de Vincent Barré), des lieux de rencontre, des activités pour les enfants, etc.

Lab Labanque, centre d’art contemporain

Béthune (62), jusqu’au 28 août

L’ex-Lab, bâtiment de la Banque de France entièrement rénové, vient de rouvrir ses portes. Trois artistes très différents s’en partagent l’espace :

Mounir Fatmi, plasticien franco-marocain qui a déjà essuyé deux fois la censure, désacralise l’objet religieux dans son parcours intitulé Profondeur de champ et pose la question du sacré dans le monde d’aujourd’hui.

Michaële-Andréa Schatt, peintre travaillant à Montreuil, plasticienne et céramiste, nous a habitué à un travail de peinture riche et complexe d’images défragmentées, inversées, sur des thèmes récurrents : le paysage, le corps, le textile. Outre ses peintures Dépaysement, elle présente l’installation le Temps des c(e)rises, ensemble de céramiques noires et blanches et textiles créés avec les brodeuses du Nord suggérant la précarité humaine face à une situation de crise, d’exil.

John Davies, photographe britannique, nous interpelle par ses paysages miniers, ruraux, industriels. Il voit dans ces Terrils d’Europe du Nord la métaphore culturelle d’une identité régionale.

Ugo Clerico