Publié le Mardi 20 juin 2023 à 17h50.

Brest ne laisse passer ni Darmanin ni Zemmour

Une double mobilisation animait Brest ce samedi 16 juin.

D’abord rassembléEs devant l’Hôtel de ville pour dénoncer l’abject Darmanin et son projet de loi criminalisant les exiléEs, près de 500 personnes ont répondu à l’appel du collectif Brest vs Darmanin.

Darmanin veut trier celles et ceux qui fuient la guerre et la misère

Le sinistre racoleur de l’Intérieur ne manque pas d’imagination pour chasser toujours plus à droite et ravir les votes nauséabonds LR et RN au Palais Bourbon. Fat de voir se répandre la peste brune, il se vante désormais de vouloir trier celleux qui fuient l’horreur et la misère au péril de leur vie. Quelques jours après la catastrophe ayant causé la mort de 78 personnes et fait près de 500 disparuEs au large de la Grèce après le chavirement de leur embarcation, il semble que la honte n’empêchera pas la radicalisation de l’État bourgeois.

Les enjeux sont multiples pour les capitalistes. Le marché juteux que représente le budget de Frontex gave les grandes entreprises des secteurs de la défense et de la surveillance. Dans le même temps, l’immigration fournit au patronat une main-d’œuvre toujours plus précaire, toujours plus invisibilisée, à exploiter pour les besoins toujours plus voraces du capitalisme.

Des manifestantEs opposéEs à la présence de Zemmour en dédicace

En opposition au tapis rouge déroulé par Darmanin aux extrêmes droites, les syndicats, organisations politiques et groupes autonomes ont ensuite rejoint quelques centaines de mètres plus bas l’infâme hôtel Océania, un an après la réception de Marine Le Pen, abritant cette fois Zemmour en dédicace. Ce dernier surfe sur la vague de haine que ses sbires ont déclenchée de Saint-Brévin à Callac, signes d’une extrême droite menaçante en Bretagne.

Comme toujours, les militantEs fascistes se sont fait escorter par des gendarmes mobiles et la compagnie départementale d’intervention surarméEs, vociférant ainsi leurs injures aux frais de l’État. Les tirs de lacrymo n’auront pas suffi à entamer la détermination des manifestantEs qui, plusieurs heures durant, ont fait la démonstration que Brest est plus que jamais un territoire antifasciste et accueillant pour touTEs les migrantEs.